mardi, octobre 22, 2019

CHILI. À SANTIAGO, LES MILITAIRES DANS LES RUES POUR MATER LA RÉVOLTE SOCIALE


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UNE DU JOURNAL L'HUMANITE
Face au soulèvement contre la hausse du prix des transports, le président, Sebastian Piñera, impose un couvre-feu et décrète l’état d’urgence. Ces mesures rappellent les heures noires de la dictature, alors que le modèle néolibéral hérité de Pinochet est contesté. 
PHOTO  EDGARD GARRIDO
Les images et la sémantique sont bouleversantes de sens. La scène se passe au Chili, en 2019, mais renvoie aux heures sombres de la dictature du général Augusto Pinochet qui, après le coup d’État de 1973, a plongé la nation australe dans les ténèbres d’un modèle néolibéral imposé dans le sang. Ce 20 octobre, c’est depuis la garnison militaire de Santiago du Chili, la capitale, que le président Sebastian Piñera s’est adressé à ses concitoyens, quatre jours après le début d’une explosion sociale contre la hausse des tarifs des transports, la seconde en moins d’un an. Contraint de revenir sur sa décision, le chef de l’État et multimillionnaire n’a pourtant rien cédé sur la forme et sur le fond. La veille, il avait décrété l’état d’urgence et imposé un couvre-feu. Du jamais-vu depuis le retour de la démocratie. Des vidéos amateurs – dont la fiabilité reste à confirmer – montrent des arrestations de citoyens en pleine nuit, ravivant le douloureux souvenir des agissements des sbires de Dina, la police politique du dictateur défunt.
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