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AFFICHE DE LA RÉFORME AGRAIRE |
1967 - 28 JUILLET - 2025
CINQUANTE-HUITIÈME ANNIVERSAIRE DE LA RÉFORME AGRAIRE
En 1967, le gouvernement démocrate-chrétien adoptait une réforme agraire et une législation syndicale destinées à moderniser et à consolider le mode de production capitaliste, tout en obtenant le ferme soutien politique de la paysannerie.
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LE PRÉSIDENT EDUARDO FREI MONTALVA, ET LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE HUGO TRIVELLI FRANZOLINI SIGNATURE DE LA LOI DE RÉFORME AGRAIRE PHOTO SAG |
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CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA RÉFORME AGRAIRE CÉRÉMONIE COMMÉMORATION AU PALAIS PRÉSIDENTIEL DE LA MONEDA EN PRÉSENCE DE LA PRÉSIDENTE MICHELLE BACHELET. PHOTO SEBASTIÁN RODRÍGUEZ |
► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR
Bien que la loi de 1967 autorisât l'expropriation de tous les grands domaines, elle ne toucha que le tiers des latifundia du Chili entre 1965 et 1970 et seules 21 000 familles sur les 100 000 prévues reçurent des terres(2). Par ailleurs, la loi ne prévoyait pas l'expropriation du cheptel tant vif que mort et la démocratie-chrétienne laissa en outre les propriétaires choisir une importante réserve, équivalant à 80 hectares de bonnes terres irriguées.
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« Nous commémorons une étape historique vers la justice sociale pour les familles paysannes chiliennes avec la promulgation de la réforme agraire en 1967. » FLYER PCCH |
L'asentamiento n'effaça pas non plus les différences entre les divers types d'agriculteurs de l'ex-latifundium, à savoir les inquilinos, les voluntarios et les afuerinos. Les inquilinos étaient des ouvriers agricoles permanents, rémunérés pour une part (environ 40 % de leur revenu total) en espèces, pour une part (env. 10 %) en nature (regalías de consumo) : maison, pain, lait et bois de chauffage, et pour une part encore (env. 50 %) en droits d'usage sur un lopin de terre irriguée dont la surface variait généralement entre les trois quarts d'un hectare et un hectare et demi (regalías de tierra), ainsi qu'en droits de pâture pour une moyenne de deux à quatre animaux (talajes). Les voluntarios étaient souvent les fils des inquilinos, ou leur étaient apparentés. Célibataires, ils vivaient dans la maison de l'inquilino. En règle générale, ils n'avaient aucun droit ni d'usage de la terre ni de pâture ; ils étaient payés en espèces et percevaient en plus un salaire minime en nature pour les seuls travaux qu'ils effectuaient sur le domaine du grand propriétaire. Bien que les voluntarios résidassent en permanence sur le latifundium, ils n'étaient employés que neuf mois par an par le propriétaire, alors que les inquilinos connaissaient tout au long de l'année.
1. Eduardo Fbei, « Proyecto de ley de la Reforma Agraria propuesto por S.E. el Présidente do la Republics al H. Congreso Nacional » (Santiago), El Mercurio, 1965, 22 nov.2. CORA (Corporaciôn de la Reforma Agraria), « Expropiaciones desde 1965 al 31-XI-70 », Santiago, 1970, 16 p. multigr.3. ICIRA (Instituto de Capacitaciôn e Investigaciôn en Reforma Agraria), Dlagnóstlco de la Reforma Agraria Chilena. Noviemlre 1970-Junio 1972, Rap. de FICIRA pour le ministère de l'Agriculture, Santiago, 1972, tableau annexe n° 10.
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CHILI 1968 SCOTT C281 RÉFORME AGRAIRE CHILIENNE MH VF |