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ELSA TRIOLET FAN DE JOHNNY |
Dans « les Lettres françaises » (N° 1016, du 13 au 29 février 1964), Elsa Triolet consacrait sa chronique théâtrale à Johnny Hallyday. Voici des extraits de ce beau texte, à bien des égards prémonitoire.
« Il ne laissait pas le temps à la salle d'applaudir, il excitait ses musiciens comme un cocher ses chevaux: «Plus fort! Plus fort!...? Encore plus fort!...». C'est le galop à mort, le délire de la vitesse, de la musique, de la danse... Il semblait connaître chaque spectateur dans la salle, s'amuser avec elle, follement et, soudain, confier son désespoir à tout ce monde, comme mortellement blessé, souffrant à la mesure de sa taille, de sa force et non pas à celle des mauviettes qu'il avait devant lui: «Pas cette chanson...» ou «Serre la main d'un fou...» du récital précédent, cette main que personne ne veut serrer. Un tigre souffre, lui aussi, et un adolescent donc!
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JOHNNY HALLYDAY EN 1967 PHOTO RAYMOND DEPARDON |
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