[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
PHOTO ERIC MARTIN |
Trois siècles après sa découverte par un Hollandais, ce caillou du Pacifique garde le secret de ses statues géantes.
ce qui frappe lorsqu'on aborde l'île de Pâques, ce sont ses côtes noires, déchiquetées, sur lesquelles bouillonne l'écume blanche. Vue du ciel, l'absence de verticalité intrigue : cet îlot de 117 km² est plat comme la paume de la main. Pas un arbre. Seul relief, le volcan Maunga Terevaka qui culmine à 506 mètres. Ce caillou perdu au bout du monde, à 3525 kilomètres des côtes chiliennes et plus de 4000 kilomètres de Tahiti, abrite l'une des plus grandes énigmes de l'Histoire : pas moins de 900 colosses de pierre y ont été découverts le 5 avril 1722 par l'explorateur hollandais Jakob Roggeveen.
La plupart de ces moaï gisent à terre, près de promontoires de pierre, où quelques-uns se dressent encore, comme sur l'ahu Tongariki, face à la mer, dans la baie d'Hotuiti. Le plus grand nombre se trouve dans le cratère du volcan Rano Raraku. Creusée à ciel ouvert dans ses flancs, cette carrière est, sans aucun doute, l'un des lieux les plus impressionnants de l'île. À pied, à cheval ou en voiture, on part à son rythme à la rencontre de ces géants de pierre avec une fascination chaque fois renouvelée.