lundi, avril 21, 2025

MORT DE FRANÇOIS : LE PAPE QUI VOULAIT RÉFORMER L’ÉGLISE CATHOLIQUE

 [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ] 

«Qui sont les petits anges qui accueillent
le pape François ?  / Les enfants de Gaza»
DESSIN DE PRESSE CARLOS LATUFF

Logo
La Croix
Mort de François : le pape qui voulait réformer l’Église catholique / Mort de François : le pape qui voulait réformer l’Église catholique / Avec la mort du pape François ce lundi 21 avril, s’achève un pontificat marqué d’une volonté de réformes destinées à redonner à l’Église sa crédibilité évangélisatrice, et qui laissera une empreinte durable dans l’Église. / Le pape François est mort ce lundi 21 avril 2025 matin, à 7 h 35, à l’âge de 88 ans à Rome. Jorge Mario Bergoglio avait été élu pape en 2013. Suivez ce direct et les hommages rendus au successeur de Benoît XVI

EDITO. La Croix  / Loup Besmond de Senneville

LE PAPE FRANÇOIS, LORS D’UNE AUDIENCE
 PAPALE AU VATICAN, LE 19 MAI 2021.
 PHOTO EVANDRO INETTI

Le pape François est mort lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans.

Que retenir du pape François ? Le pontificat du 265ème successeur de Pierre vient de s’achever et un constat s’impose déjà : il laissera une trace profonde dans l’histoire de l’Église catholique. Originaire d’Amérique latine, jésuite, François aura été, à bien des égards, le pape des premières fois. Arrivé de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio aura mis au centre de l’attention de l’Église des sujets jusque-là perçus comme secondaires. Auteur d’une encyclique sur l’environnement, il n’aura aussi cessé d’appeler l’attention sur les migrants et les plus pauvres, à temps et à contretemps, quitte à agacer une partie des fidèles.

«Le gouvernement a partagé un message de
 l’évêque militaire qui a défendu les génocides
»
UNE DE PÁGINA|12
 DU 21 04 2025

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Habité par la conviction qu’il est plus facile de percevoir le centre depuis les périphéries, le successeur de Benoît XVI aura aussi multiplié les voyages dans des pays où la foi catholique est minoritaire, assumant les critiques de ceux qui l’accusaient de délaisser la Vieille Europe. De fait, il fut le premier pape à prendre acte du grand basculement de l’Église catholique en dehors de l’Occident, identifiant clairement l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique comme synonymes de son avenir.

François, un pape contre les guerres,
 pour l'écologie et en faveur des pauvres,
est décédé.
PHOTO EFE

Il aura contribué à bousculer l’Église de l’intérieur, s’attaquant à la réforme, longtemps attendue, de la Curie romaine, mais aussi à celle des finances du Vatican, et à la prise de conscience de la crise des abus sexuels. Sur ce dernier point, s’il a appelé sans relâche à une tolérance zéro, François aura aussi montré ses limites, sous-estimant longtemps certaines affaires. Le pape promoteur d’une forme de décentralisation aura aussi été, paradoxalement, celui qui aura exercé sa mission avec une autorité jugée excessive par ses critiques.

Dans quelques semaines, il reviendra désormais aux cardinaux, réunis en conclave, de décider quelle suite ils veulent réserver à l’héritage de François. Quel que soit leur choix, une chose est sûre : il ne pourra être balayé d’un revers de la main.

[ - Ñ - Cliquez sur la flèche pour visionner la vidéo ]

Argentine /Le gouvernement a partagé un message de l’évêque militaire qui a défendu les génocides. /  La négation des crimes de la dictature ne s’arrête pas, même à Pâques. / Le compte Casa Rosada a publié une vidéo dans laquelle Santiago Olivera, l'évêque qui défend la torture et la disparition de personnes, est le protagoniste du message à l'occasion de la fête religieuse. Il a notamment déclaré à plusieurs reprises que « la situation de nombreux détenus pour crimes contre l’humanité est une honte pour la République ». / PÁGINA|12

SUR LE MÊME SUJET :