Je viens d’entendre, ce matin même à la radio que, accrochez-vous, le Paris-Dakar ne passera plus en Afrique jusque nouvel ordre! Youpi! Mais il se déroulera en Amérique du Sud, du coté du Chili et de l’Argentine j’ai ouïe dire. Et là de multiples questions m’assaillent :
• Quelles actions humanitaires, qui permettent d’écrabouiller quelques enfants noirs le cœur léger, vont réaliser les amateurs d’exotisme et de grosses cylindrés? Creuser des puits ou livrer de grosses quantité de dépouillant pour poncho?
• Les coureurs vont-ils tester leur pare-choc sur la boite crânienne de petits sud-américains ou vont-ils commander sur eBay du tchadien à l’Arche de Zoé?
Pourquoi cette funeste course coloniale ne deviendrait pas le Paris-Rome-Berlin-Amsterdam-Bruxelles. Ainsi, Farid, coureur de Bejaïa, pourra fondre ses 200 chevaux de cylindré sur le jeune Thomas, 5 ans. Ce sera triste, certes, mais Farid aura tout de même permis de subventionner un atelier de poterie à Saint-Trifouilly-les-Oies-sur-Saône. Ils aiment ça, les plats à tajine, les Européens non?