vendredi, octobre 03, 2008

LE THÉORÈME DE KING KONG

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Antonio Skármeta
Tout gosse, Antonio Skármeta s'est enfui un jour d'un cinéma en pleine séance de King Kong. «C'était la première fois que je mettais les pieds dans une salle obscure

«C'était la première fois que je mettais les pieds dans une salle obscure. J'étais rentré dans l'histoire corps et bien. J'y suis retourné depuis des centaines de fois. J'ai revu King Kong et j'ai même fini par tomber amoureux de ce gorille», glisse le facétieux romancier chilien.

King Kong est même devenu le symbole d'une certaine idée du combat d'un scénariste réputé désormais dans le monde entier. «Le facteur» (« Il postino») avec Philippe Noiret, tiré de son best-seller «Une ardente patience» a été un énorme succès. «En 1983 déjà, j'étais venu au festival de Biarritz présenter une première adaptation cinématographique. On l'avait tourné au Portugal, le Chili des exilés de l'époque. Une terre au bout du monde. Biarritz m'a porté chance », ajoute l'homme de lettres qui avait emporté un Makila d'or, devenu depuis El Abrazo, un trophée recherché.

Antonio Skármeta a les yeux rieurs d'un gamin. On oublie combien il a traversé d'épreuves, obligé de fuir le Chili de Pinochet en 1973. Un exil qui s'est révélé douloureux mais fécond. Il a enseigné à l'institut du cinéma de Berlin. À la libération de son pays, il est revenu en Allemagne, comme ambassadeur.

Lauréat du Médicis étranger en 2001 pour La noce du poète, c'est un des plus prestigieux membres du jury 2008, qui se régale des films présentés à Biarritz cette année mais ne dira rien jusqu'au palmarès, promis !

Rencontre littéraire avec Antonio Skármeta (Chili) au village, salon des ambassadeurs ce matin à 10 heures; à 11 h 45 au casino, projection d'un documentaire sur le romancier.

Auteur : Olivier Bonnefon