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LE DÉCOUPAGE DE LA FRONTIÈRE MARITIME ENTRE LE CHILI ET LE PÉROU FAIT L'OBJET DE QUERELLES DEPUIS DES DÉCENNIES. (CARTE : D. ALPÖGE / RFI ) |
- La Cour internationale de justice de La Haye a commencé à entendre lundi 3 décembre les arguments de Santiago et de Lima, en désaccord sur leur frontière maritime commune.
- Les relations entre les deux pays, ainsi qu’avec la Bolivie, sont toujours compliquées par des litiges hérités de la guerre du Pacifique, à la fin du XIXe siècle.
QUELLE EST L’ORIGINE DU DÉSACCORD ?
La Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations unies, a été saisie dès janvier 2008 par le Pérou, qui réclame la souveraineté sur une portion de l’océan Pacifique de près de 40 000 km2 , actuellement sous le contrôle du Chili, ainsi que sur environ 27 000 km2 considérés par Santiago comme de la haute mer. Lima affirme que les zones maritimes entre les deux pays n’ont jamais été délimitées, « ni par voie d’accord ni d’aucune manière » et que, « par conséquent, la Cour doit procéder à la délimitation conformément au droit international».
Le Chili, qui n’a accepté qu’à contrecœur de se rendre à La Haye, assure au contraire que la frontière maritime entre les deux pays est fixée par des traités de 1952 et 1954 portant sur les zones de pêche. Mais le différend remonte en fait à bien plus loin encore : cette affaire est l’une des suites de la guerre du Pacifique (1879-1883), également surnommée « guerre du salpêtre». Le Chili en était sorti vainqueur alors que le Pérou perdait 25 % de son territoire.