lundi, février 04, 2013

AVEC STALINGRAD, LA SECONDE GUERRE MONDIALE BASCULE

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VASSILI GRIGORIEVITCH ZAÏTSEV (23 MARS 1915 – 15 DÉCEMBRE 1991)  CONNU AUSSI PAR SON SURNOM NIEVI, FUT UN TIREUR D'ÉLITE SOVIÉTIQUE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE QUI TUA 225 SOLDATS ET OFFICIERS DE LA WEHRMACHT ET DE SES ALLIÉS ENTRE LE 10 NOVEMBRE ET LE 17 DÉCEMBRE 1942 PENDANT LA BATAILLE DE STALINGRAD.

Plus que le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (8 novembre 1942) ou que la conquête américaine de l’île de Guadalcanal (8 février 1943), la victoire soviétique de Stalingrad (2 février 1943) est bien le « tournant » de la guerre. Mais la victoire est plus encore politique que militaire.
Du 31 janvier au 2 février, malgré l’interdiction d’Hitler, la VIe armée allemande capitule après deux mois et demi d’encerclement, isolée malgré les raids de la Luftwaffe, pilonnée nuit et jour, épuisée par la faim, le froid, la neige. Des 330 000 encerclés ne survivent que 120 000 prisonniers. Les forces de l’Axe ont perdu au total 800 000 hommes à Stalingrad, le quart des forces du front oriental. Le mythe de l’invincibilité allemande est détruit.


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CONTRE-ATTAQUE SOVIÉTIQUE À STALINGRAD. SOURCE WIKIPEDIA

L’enjeu de Stalingrad

Pour pallier les besoins en carburant de l’économie de guerre allemande, Hitler déclenche, le 8 mai 1942, un nouveau Blitzkrieg en vue de conquérir les champs pétrolifères du Caucase. La moitié des troupes engagées en URSS, 100 divisions allemandes et 50 alliées (roumaines, italiennes, hongroises), sont concentrées sur le front sud-est. Les forces de l’Axe conquièrent la Crimée et Sébastopol, puis l’est de l’Ukraine et Rostov. Mais Hitler commet alors la même erreur qu’à l’automne 1941. Grisé par ses victoires, il divise ses forces selon deux axes : pendant que des divisions fonceront vers le Caucase, le gros des forces remontera la vallée du Don pour prendre Stalingrad, isoler l’Oural et ensuite, avec les armées du centre, encercler Moscou.


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UN BOMBARDEMENT AÉRIEN ALLEMAND MASSIF DE STALINGRAD AU DÉBUT DE LA BATAILLE EN AOÛT 1942 A LAISSÉ  LA VILLE EN RUINES.
Dès le 23 août, la VIe armée de Von Paulus atteint la Volga et bombarde la ville charnière. Le 12 septembre, disposant de forces deux fois supérieures, les Allemands lancent ce qu’ils pensent être l’assaut final. Des combats acharnés se déroulent jusque dans le centre et le sud de la ville, maison par maison, cave par cave. Les usines Octobre rouge et Barricades sont prises et reprises. Vassili Grossman traduit bien l’acharnement des combats dans Vie et destin. Hitler veut prendre à toute force la « ville de Staline » mais Stalingrad ne tombe pas.


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COMBATS DE RUES, OCTOBRE 1942
Le 19 novembre, le maréchal Joukov, qui seconde le commandant suprême Staline, lance la contre-offensive préparée depuis septembre. Le plan « Uranus » doit couper « le doigt de gant » allemand enfoncé entre Don et Volga. Deux groupes d’armées soviétiques partent simultanément du nord-ouest et du sud de Stalingrad. Dès le 22, elles réussissent leur percée et réalisent leur jonction. Les forces soviétiques enserrent dans une « ceinture rouge » la VIe armée et une partie de la IVe armée blindée. Une tardive contre-offensive allemande échoue et les forces de l’Axe sont repoussées bien au-delà du Don, ce qui rend très difficile le ravitaillement aérien des encerclés. Les conséquences militaires sont immédiates. Les armées allemandes du Caucase reculent de 600 kilomètres jusqu’à Rostov et s’échappent de justesse. L’Armée rouge reprend l’offensive sur tous les fronts. Ce qui la mènera jusqu’à Berlin. Voilà pourquoi il ne faut pas sous-estimer le rôle de la victoire de Stalingrad alors que les médias ont tendance à valoriser le rôle des Anglo-Saxons dans ce conflit.