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KAROL CARIOLA, CAMILA VALLEJO ET CAMILO BALLESTEROS LORS DES CÉLÉBRATIONS DU CENTENAIRE DU PARTI COMMUNISTE CHILIEN EN 2012. PHOTO AGENCIA UNO |
L'année 2013 sera politique au Chili, et le principal visage du mouvement étudiant chilien compte y prendre part. L'ex-présidente des étudiants de l'Université du Chili (FECH) vise un poste de députée. Un choix qu'elle a mûri depuis 2012. Un dilemme aussi puisque son éventuel soutien à la candidature de Michèle Bachelet (PS) aux présidentielles du pays, provoquerait une trahison au sein du mouvement étudiant. Sur le plan personnel, l'annonce et la confirmation que Camila Vallejo est enceinte de trois mois et demi, a provoqué l'effet d'une bombe sur twitter
Hier 11 avril, les rues du Chili reprenaient la ferveur des marches étudiantes. La Confédération des Etudiants du Chili (CONFECH) reprenait la mobilisation en faveur d'une éducation publique, gratuite et de qualité. Le combat des étudiants chiliens dure depuis deux ans et ceux-ci comptent installer cette demande comme priorité politique en vue des triple élections de novembre 2013.
L'annonce de la candidature de l'ex-présidente du Chili et chef d'ONU Femmes, Michelle Bachelet divise déjà la gauche. Depuis un mois, dans les couloirs du Parti communiste (PC) se joue un autre scénario. Son président, Guillermo Tellier compte tout faire pour que sa principale jeune figure, Camila Vallejo, soit élue députée. Celle qui a été leader des manifestations étudiantes de 2011, a dû rester en retrait en 2012.
CAMILA VALLEJO CANDIDATE DU PARTI COMMUNISTE AU PARLEMENT POUR LES PROCHAINES ÉLECTIONS AU CHILI. PHOTO AGENCIA UNO |
Finissant son cursus académique, la jeune femme a consolidé sa stature internationale en initiant des voyages aux USA et en Europe. Sa candidature à un poste politique ne surprit personne. Elle-même n'y faisant pas mystère : « Dans le contexte des prochaines élections, je pense qu'il ne s'agit pas de moi en particulier, mais les jeunes doivent s'inscrire sur les listes électorales comme candidats ou conseillers. Qu'ils aillent disputer les municipalités à la droite, ou à ceux qui ne sont pas d'accord de répondre à nos propositions (NDLR : Celles du mouvement étudiant) qui sont justes. » L'actuelle licenciée en géographie expliquait que la vocation pour le pouvoir devait venir de la conduite d'un projet participatif.