[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
CHILI RENTRÉE ANNÉE SCOLAIRE 2014. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA |
Le très libéral Chili va tenter de revenir à une éducation gratuite. C’est le pari risqué de sa présidente, surveillée de près par des étudiants toujours mobilisés, et par 4 de leurs anciens leaders, qui entrent au Parlement.par Anne Denis
La socialiste Michelle Bachelet revient au pouvoir. Mardi 11 mars, jour de son investiture, elle reprend les rênes du Chili pour 4 ans, après en avoir été déjà présidente entre 2006 et 2010. Populaire, très bien élue avec 63% des votes en décembre dernier –mais une abstention de plus de 50%[1]– et forte d’une solide majorité au Parlement, elle a en outre, de l’avis général, acquis une légitimité et une autorité au sein de sa propre coalition, qui lui donnent une marge de manœuvre bien supérieure à celle de son premier mandat. Mais la pression sociale est aussi bien plus forte et, sous cette pression, elle a promis beaucoup, dont trois véritables travaux d’Hercule: une nouvelle Constitution, la gratuité progressive de l’éducation et, pour financer cet engagement, une réforme de la fiscalité.