vendredi, mars 07, 2014

« DRÔLES DE GUERRES » DE CRIMÉE

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ZOUAVE FRANÇAIS BLESSÉ SOUTENU PAR DES SOLDATS BRITANNIQUES

Alors qu’un référendum est annoncé pour le 16 mars en Crimée, sur un possible rattachement à la Russie (qui n’en demande peut-être pas tant), se déroulait au Palais Bourbon, à Paris en début de semaine, un colloque intitulé « Une perspective de conflits majeurs est-elle crédible? ». On y a parlé dissuasion, Chine… et Ukraine, actualité oblige. La conquête (par la Russie) paraissait déjà très improbable à ces messieurs les experts : les forces russes pourront continuer à occuper la Crimée, sans un coup de feu (jusqu’au milieu de cette semaine, en tout cas), et sans même avoir à l’annexer, grâce au subterfuge (passablement grossier) qui a permis au président Poutine de présenter des unités des forces spéciales russes (débarquées par avions et bateaux, sans drapeaux, ni insignes) comme des forces locales d’auto-défense…
Dans le public de la salle Colbert, un ex-cadre du groupe d’aéronautique et de défense EADS, familier de Moscou, invite à tenir compte de « l’âme russe » : une culture différente de l’Occident, qui ne changera pas avant longtemps ; un pays où la vie ne compte pas, ou peu ; une société où on adore jouer aux échecs...

VLADIMIR POUTINE. PHOTO GENTSIDE
L’ex-cadre explique que, pour le tsar du moment, Vladimir Poutine, il est vital que la Russie — à défaut de retrouver les marches de l’empire soviétique — ne soit pas menacée à ses frontières. Le maître du Kremlin sait que, si par hasard les Occidentaux (disons les Américains, avec le soutien verbal de leur nouveau « caniche » français) [1], songeaient à intervenir militairement en soutien aux «révolutionnaires » ukrainiens, Moscou pourra, à tort ou à raison, agiter le chiffon nucléaire. M. Poutine sait donc que l’Occident n’envahira jamais l’Ukraine, et que — sans doute — personne ne voudra « mourir pour la Crimée ».