[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
![]() |
PHOTO GCHQ/PA |
par Evgeny Morozov
La récente contamination par le virus « WannaCry » (1) de centaines de milliers d’ordinateurs — dont ceux des hôpitaux britanniques, d’opérateurs télécoms et autres entreprises du monde entier —, ne doit pas être balayée d’un revers de la main comme l’énième arnaque de quelques cybercriminels. Les assaillants ont utilisé des failles découvertes par les agences de sécurité américaines pour assurer leur propres missions de cyberguerre. Dès lors, il n’est plus possible d’ignorer cette réalité dérangeante : la nature de plus en plus féodale du monde de la cybersécurité — que l’on peut résumer par cette alternative : être rançonné ou disparaître —, est une conséquence de l’épuisement des idéaux du capitalisme démocratique sous l’effet de la surveillance permanente.

DU MÊME AUTEUR :