CHILI, SEPTEMBRE 1973, PAR KOEN WESSING. PHOTO KOEN WESSING/NEDERLANDS FOTOMUSEUM, ROTTERDAM, PAYS-BAS |
Santiago du Chili, 10 août 2020 (Prensa Latina) La Cour d’appel de Santiago a condamné un général à la retraite et trois autres anciens militaires pour l´assassinat de 12 personnes lors de ce qui a été appelé la Caravane de la Mort, en octobre 1973, après 46 ans d’impunité.
LE GÉNÉRAL SANTIAGO SINCLAIR PHOTO MARCELO MONTECINO |
Il a également confirmé les condamnations de Juan Viterbo Chiminelli Fullerton, comme auteur des crimes à cinq ans et un jour de prison, et de Pedro Espinoza Bravo, à dix ans de prison.
Parmi les 12 victimes figurait le dirigeant du Mouvement de gauche révolutionnaire et leader paysan Gregorio José Liendo Vera, et tous étaient des travailleurs du bois de Panguipilli.
L’avocat Francisco Ugás a déclaré aux médias qu’après plus de 46 ans d’impunité totale, ce jugement condamne pour la première fois celui qui est devenu lieutenant général de l’armée, Commandant en chef de cette institution et représentant de celle-ci auprès de la junte militaire, ainsi que sénateur désigné.
Il a ajouté que bien que Santiago Sinclair ait fait l’objet d’une enquête dans d’autres affaires, dont celle de cinq personnes disparues en 1987, et celle de Carmen Gloria Quintana et Rodrigo Rojas De Negri, qui ont été brûlés vifs, n’a jamais été condamné pour sa participation à des crimes contre l’humanité pendant la dictature.
Malgré les condamnations, le juriste a considéré qu’il était erroné d’appliquer la prescription moyenne de l’infraction pour fixer la durée des peines, car cela ne peut être appliqué à des crimes contre l’humanité, et a noté qu’il établirait un recours pour que les peines soient élevées à l’encontre des condamnés, pour qu’elles soient 'justes, proportionnées et appropriées'.
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