vendredi, mars 22, 2019

ENQUÊTE.EN PATAGONIE, UN PARC NATIONAL ROGNÉ AU PROFIT D’UNE MINE


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LE DÉCRET RETIRÉ PAR LE GOUVERNEMENT POUR
RÉDUIRE LE PARC PATAGONIA ET LIVRER DES TERRES
À L'EXPLOITATION MINIÈRE
ILLUSTRATION RED DIGITAL
Au cours de son mandat, Michelle Bachelet avait décidé de créer un réseau de parcs nationaux en Patagonie. Mais un projet minier controversé a rogné la superficie de l’un de ces parcs. Le site chilien Interferencia a retracé le lobbying qui a conduit à cette discrète amputation par les dirigeants actuels du pays. 
UN PARC NATIONAL ROGNÉ 
AU PROFIT D’UNE MINE
Le 12 février 2018, un mois avant la fin de son mandat, le gouvernement de Michelle Bachelet soumettait au Contrôleur général de la République [la Cour des comptes chilienne] un décret visant à créer le parc national Patagonia, dans la région d’Aysén, à l’extrême sud du Chili. Ce projet, s’inscrivant dans le cadre du réseau des parcs de Patagonie, prévoyait d’en créer trois et d’étendre les zones protégées existantes s’étirant entre la région des Lacs et celle de Magallanes.

Cet engagement portait sur 309 445,40 hectares, répartis entre l’actuelle réserve forestière du lac Cochrane, la réserve nationale du lac Jeinimeni, des domaines publics adjacents et des terres données à l’État chilien par la fondation Tompkins Conservations, créée par l’homme d’affaires américain Douglas Tompkins [cofondateur des marques North Face et Patagonia, mort en 2015].
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