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UN MANIFESTANT LORS DES MANIFESTATIONS DU VENDREDI DERNIÈRE. PHOTO PABLO SANHUEZA |
Après la mort d'un manifestant dans la nuit de vendredi à samedi au Chili, l'opposition de gauche critique la répression menée par la police et veut mettre en accusation le préfet de la capitale.
PHOTO IVAN ALVARADO |
« Le coupable, ce n'est pas le manifestant », « les responsables sont ceux qui n'ont pas respecté le droit de réunion », écrivait samedi Diego Ibáñez, un député d'opposition de gauche, en réaction à la mort d'un manifestant vendredi soir à Santiago.
En cherchant à s'éloigner de la police, un homme de 40 ans est tombé dans un trou rempli d'eau et de câbles électriques. Ce Chilien est mort électrocuté sans pouvoir être réanimé par les secours.
Depuis le début du mouvement social, il y a plus de deux mois, au moins 27 personnes sont mortes dans le pays lors de saccages et d'incendies de magasins, ou par l'action des forces de l'ordre.
Alors que plusieurs rapports d'ONG comme Amnesty international et de l'ONU ont déjà dénoncé des violations des droits de l'homme depuis le début du mouvement, leaders syndicaux et opposition dénoncent un durcissement de la stratégie des forces de l'ordre.
L'opposition menace de mettre en accusation le préfet de la capitale
UN MANIFESTANT TRAVERSE UN NUAGE DE FUMÉE, À SANTIAGO, AU CHILI, VENDREDI 27 DÉCEMBRE 2019. PHOTO CLAUDIO REYES, AFP |
Chaque soir ou presque, des centaines de policiers s'y déploient pour empêcher tout regroupement sur la place. Une stratégie annoncée il y a deux semaines par le préfet de Santiago.
Résultat, les manifestations tournent très rapidement à l'affrontement avec la police : jets de pierre contre bombes lacrymogènes. La semaine dernière, un jeune manifestant s'est fait écraser entre deux voitures des forces de l'ordre. Il s'en est sorti avec de nombreuses fractures.