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Les faits Deux évêques ont été nommés au Chili vendredi 27 décembre par le pape François, dont un à la tête du diocèse de la capitale du pays. Par ce geste, le pape veut accompagner la reconstruction de cette communauté durement frappée par la crise des abus sexuels commis par des membres du clergé.
LE CAPUCIN ESPAGNOL CELESTINO AÓS BRACO
ÉTÉ NOMMzÉ ARCHEVÊQUE DE SANTIAGO.
PHOTO ALBERTO PIZZOLI/AFP
LE 15 MAI 2018, LE PAPE FRANÇOIS
RECEVAIT LES ÉVÊQUES DU CHILI AU VATICAN. PHOTO HO / AFP |
Mgr Aós Braco, archevêque de Santiago
Le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago et très controversé sur sa gestion de la pédocriminalité, était au nombre de ces derniers. Le pape François avait toutefois fini par accepter sa démission en mars dernier, le prélat étant âgé de 77 ans. Jusque-là évêque de Copiapó, le capucin espagnol Celestino Aós Braco, 74 ans, avait alors été nommé administrateur apostolique du diocèse. Le pape voulait en effet se donner le temps de discerner le meilleur candidat pour ce poste sensible.
LUIS FERNANDO RAMOS PÉREZ |
Un évêque démissionnaire après un mois
Ces nominations épiscopales sont seulement les deuxièmes au Chili depuis la renonciation simultanée de tous les évêques du pays. En juin dernier, le pape avait ainsi nommé deux évêques auxiliaires pour Santiago. Mais l’une de ces nominations avait tourné court, l’un des deux prêtres concernés ayant démissionné avant même d’avoir eu le temps de recevoir la consécration épiscopale. Cette décision avait été prise à la suite de la polémique suscitée par certaines de ses déclarations sur les abus et sur les femmes.
Outre ces nominations épiscopales, le pape François a récemment changé de représentant dans ce pays. Le 7 octobre, il avait transféré Mgr Alberto Ortega Martín de la nonciature de Bagdad à celle de Santiago.
Latente depuis plusieurs années, la crise de l’Église au Chili avait véritablement explosé en janvier 2018 à l’occasion d’un déplacement du pape François dans ce pays. Interrogé par la presse locale, le pape avait pris la défense d’un évêque chilien Mgr Juan Barros accusé d’avoir passé sous silence des abus sur mineurs dont il aurait été témoin. Les propos du pape avaient provoqué une vive réaction et il s’en était longuement excusé et expliqué quelques jours plus tard. Il avait ensuite commissionné Mgr Charles Scicluna pour mener une enquête sur les abus dans ce pays, investigation qui avait abouti à la convocation de l’épiscopat en mai 2018.
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BERNARDINO PIÑERA, ONCLE DE L'ACTUEL PRÉSIDENT SEBASTIAN PIÑERA PHOTO AGENCIA UNO |
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