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DESSIN ALEX FALCÓ CHANG |
Environ 350 personnes ont été blessées par la police aux yeux ou au visage depuis le début du mouvement social chilien, en octobre. Des violences dénoncées par le dessinateur cubain Falco, qui souligne la responsabilité de l’État dans ces mutilations.
«BLESSÉS AUX YEUX, 200 CHILIENS RÉCLAMENT JUSTICE »
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PHOTO SANDRA CUFFE |
Le Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a publié vendredi 13 décembre un rapport dans lequel il dénonce les “multiples violations des droits humains” commises par les forces de l’ordre pendant les manifestations. L’organisation dénombre 113 cas de tortures et de mauvais traitements et 24 cas de violences sexuelles perpétrées par des membres de la police et de l’armée contre des femmes, des hommes et des adolescents des deux sexes. En tout, 26 personnes ont été tuées depuis le début du conflit et plus de 5 000 ont été blessées, dont 2 800 policiers.
Le droit de manifester
Parmi les victimes, 350 civils ont vu leurs visages mutilés – une grande partie d’entre eux au niveau des yeux – par des tirs de projectiles, mais aussi par les gaz irritants employés par la police. Ces blessures ont inspiré le dessinateur Falco, qui a fait du drapeau chilien un bandage pour panser les plaies infligées par les forces de l’ordre à un peuple devenu borgne.
Il se joint ainsi aux nombreux citoyens et militants, qui de Hong Kong à Santiago, dénoncent les violences policières des récents conflits sociaux de la planète. Leur emblème désormais, selon The Guardian : un œil bandé, en hommage à tous les éborgnés, blessés parce qu’ils exerçaient leur droit de manifester. “Œil pour œil, dent pour dent”, commente le journal. “Ce symbole a galvanisé les manifestants.”
DESSIN ALEX FALCÓ CHANG |