lundi, janvier 13, 2020

CHILI - L’ÉGLISE N’EST PAS PARDONNÉE

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PHOTO MAX ROSSI / REUTERS
Le premier mouvement de la Conférence des évêques, dans une déclaration du 19 octobre 2019, avait une tonalité positive, parlant d’« un processus que nous vivons depuis des décennies et qui a des conséquences profondément humaines que nous ne pouvons ignorer », appelant à « prendre en charge la compréhension des racines de cette violence et œuvrer d’urgence pour la prévenir, l’arrêter et trouver des moyens pacifiques de gérer les conflits ». Le président de la conférence des évêques, Santiago Silva Retamales, a publié le 28 octobre une longue analyse rappelant que les évêques avaient dénoncé dès 2005, les « inégalités scandaleuses », citant les injustices criantes, et dénonçant « les groupes qui, de par leur position sociale et leurs moyens financiers, exercent un réel pouvoir au service de leurs intérêts… afin d’obtenir des bénéfices particulièrement importants, creusant ainsi encore plus le fossé des inégalités ». Ensuite, ils sont revenus à des positions plus classiques d’appel au calme et à la paix.
COUVERTURE
GOLIAS HEBDO N° 603
Le Réseau des laïcs a publié le 22 octobre un beau communiqué selon lequel « la grave crise politique actuelle est le produit d’un système économique et social qui a permis l’installation d’une société asymétrique où seuls les privilégiés peuvent accéder à une vie digne ». Ils insistent sur « le rejet de la répression, le respect des droits humains » et «exhortent toutes les personnes de bonne volonté et ceux des chrétiens qui, là où ils sont, sont engagés dans les manifestations, à ne pas dévier de l’usage de la non-violence active ».