mercredi, novembre 25, 2020

FOOTBALL. ​DIEGO ARMANDO MARADONA EST MORT

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ILLUSTRATION  BESOCCER
Agée de 60 ans, la légende argentine du football est décédée d’une crise cardiaque ce mercredi. Diego Armando Maradona s’en est allé ce mercredi et c’est toute l'Argentine qui est en deuil – trois jours de deuil national ont été annoncés. Maradona est décédé d’un arrêt cardiaque respiratoire au lendemain d’une opération du cerveau dans sa villa de la banlieue chic de Buenos Aires.

 PHOTO MICHEL BARRAULT 

Libération

L'immense émoi suscité par l’annonce de sa disparition est à l’image du mythe Maradona en Argentine. Né en 1960 à Lanus, ville de la banlieue ouvrière de la capitale argentine, l’impétueux footballeur, star irremplaçable du ballon rond par-delà les frontières de la nation sud-américaine fut élevé au stade de divinité dans les années 1980.

Sa carrière fut géniale et rocambolesque, du maillot d’Argentinos Juniors où, en 1976, il devient à 16 ans le plus jeune joueur pro de l’histoire, à la sélection albiceleste, en passant par Boca Juniors ou le SCC Naples, qui avait adopté son «Pibe del oro». Lors du Mondial 1986, ses buts inoubliables – le premier de la main, l'autre depuis 70 mètres – en quart contre l'Angleterre permirent aussi à la sélection argentine de décrocher son second titre mondial. Côté coulisse, il eut nombre de démêlés avec sa famille et avec la drogue, notamment la cocaïne.

Diego Maradona était devenu le sélectionneur de l’équipe d’Argentine, avant d'être évincé par sa fédération après un échec cuisant au Mondial 2010. Depuis, il n'avait pas fait mieux en tant qu'entraîneur aux Emirats et au Mexique avant, l'an passé, de rentrer au pays pour coacher Gimnasia La Plata, l’un des plus vieux clubs argentins, en grande difficulté en première division. Très engagé à gauche, et «soldat péroniste» en sa patrie, il avait défendu les Kirchner, le président vénézuélien Nicolas Maduro ou Fidel Castro. Son «second père». 

PHOTO JUMANA EL HELOUEH
Parmi ses nombreux faits de gloire, la presse internationale retient notamment son immortel but en quart de finale de la Coupe du Monde 1986 contre l’Angleterre, régulièrement qualifié de “but du siècle”, et les mots devenus légendaires du commentateur uruguayen Victor Hugo Morales, qui avait qualifié en direct Maradona de “barrilete cosmico” (“cerf-volant cosmique”).

Du côté de l’Espagne, où Maradona a joué avant et après sa période napolitaine (de 1982 à 1984 au FC Barcelone et de 1992 à 1993 au Séville FC), El Mundo Deportivo pleure celui dont le nom est “synonyme du football, du spectacle, de la canaillerie, du dribble, du but. Mais par-dessus tout du football”.


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 PHOTO A.TEDESCHI

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