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Le rodéo est le grand sport national après le foot au Chili et, avant la pandémie, il réunissait des centaines de milliers de spectateurs chaque année. Un sport qui se pratique particulièrement pendant la fête nationale chilienne, qui a lieu jusqu'à dimanche soir. Mais cette pratique suscite de plus en plus de débats car les associations de défense des animaux considèrent qu'il s'agit de maltraitance.
«J'espère que cette année sera la dernière année de la maltraitance animale qu'on appelle le rodéo », a lancé la semaine dernière, lors d'une interview, l'un des favoris à l'élection présidentielle de novembre, l'ancien leader étudiant de gauche Gabriel Boric.
À l'opposé de l'échiquier politique, le candidat d'extrême droite, lui, José Antonio Kast, se met en scène participant à un entraînement de rodéo pendant sa campagne.
Contrairement aux États-Unis, il s'agit ici pour deux cavaliers de pousser une génisse ou un jeune taureau contre une paroi, afin de l'arrêter net dans sa course.
Pétition et propositions de loi
Mais au Chili de plus en plus d'habitants se mobilisent contre la maltraitance animale, au point que 180 000 personnes ont signé une pétition pour l'interdiction du rodéo au Chili, ce sport symbole des traditions rurales du pays. Et deux propositions de loi ont été présentées ce mois-ci en ce sens par un parti de gauche et un parti écologiste.
En attendant que la loi change, les défenseurs des animaux ne se limitent pas à des pétitions : il y a deux ans, plusieurs stades de rodéo avaient été visés par des incendies volontaires quelques jours avant la fête nationale. Des messages demandant « justice pour les animaux » avaient alors été retrouvés sur place.
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