dimanche, décembre 03, 2023

LE NOUVEAU PROJET DE CONSTITUTION DIVISE LE CHILI AVANT LE RÉFÉRENDUM DU 17 DÉCEMBRE

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ILLUSTRATION VICENTE MARTÍ
Le nouveau projet de Constitution divise le Chili avant le référendum du 17 décembre / La proposition qui prétend remplacer l’actuel texte hérité de la dictature de Pinochet sera soumise par référendum le 17 décembre. Avec peu de chances de s’imposer selon les sondages.

par Magalie LETISSIER. Ouest-France

LE PRÉSIDENT CHILIEN GABRIEL BORIC (À DROITE)
PRÉSENTANT EN NOVEMBRE LA PROPOSITION DE
CONSTITUTION AU CÔTÉ DE BEATRIZ HEVIA. | AFP

Rédiger une Constitution est tout sauf une mince affaire… Depuis plus de trois ans, le Chili débat et vote pour remplacer le texte en vigueur imposé en 1980 par la dictature de Pinochet (1973-1990). Cette fois, l’extrême droite a eu la main sur la dernière proposition en date, après celle rejetée en septembre 2022, grâce à sa victoire le 7 mai aux élections constituantes.

 ILUSTRACIÓN VICENTE MARTÍ 

► À lire aussi :       AU CHILI, L'ULTRA-DROITE ACCOUCHE DE SON PROJET DE CONSTITUTION

Si le chef de l’État de gauche, Gabriel Boric, a sobrement déclaré que  les Chiliens décideront si ce texte nous unit , la coalition présidentielle de partis de gauche appelle à voter contre un projet sans compromis,  mesquin et mauvais . Face aux critiques, la présidente du conseil et membre du parti d’extrême droite Républicain, Beatriz Hevia, a défendu  un texte qui met fin à l’incertitude institutionnelle et politique .

Propagande électorale 

Plebiscito Constitucional chilien de 17D 

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Un retour en arrière pour les droits des femmes ?

Le projet reconnait bien un  État social et démocratique de droits  mais  sans garantie de droits sociaux , selon la coalition de gauche. D’autant que le texte conservateur est loin de remettre en cause le système néolibéral défini par la dictature. Il pourrait aussi signifier un retour en arrière pour les droits des femmes en revenant sur la loi autorisant l’avortement.

Pour les peuples indigènes, le texte les reconnaît mais abandonne la plurinationalité et l’idée de leur réserver des sièges au Parlement. La proposition longue de 182 pages intègre aussi des normes qui n’ont pas lieu d’être dans une Constitution, comme l’élimination des impôts sur la résidence principale, qui rend le texte  partisan  selon ses détracteurs.

Les Chiliens ont jusqu’au référendum obligatoire du 17 décembre pour faire leur choix.

Chili, constitution, référendum


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