[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Les Chiliens votent, dimanche 7 mai, pour élire cinquante conseillers qui seront chargés d’écrire une nouvelle Constitution afin de remplacer l’actuelle, mise en place sous la dictature Pinochet. Une deuxième tentative en trois ans après le rejet il y a huit mois d’une proposition écrite par une Convention.
UN AGENT ÉLECTORAL PRÉPARE LE MATÉRIEL POUR L'ÉLECTION
DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL CHARGÉE DE RÉDIGER UNE N
OUVELLE CONSTITUTION, PRÉVUE DIMANCHE 7 MAI 2023. AP
Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné
CHILE « DÍA D » |
Dans un café, Camila Miranda, les yeux creusés par la fatigue de la campagne électorale, fait sa pause déjeuner. Elle préside une fondation spécialisée en droits sociaux, et aujourd’hui candidate au poste de conseillère constitutionnelle pour un parti de gauche. Elle se dit aussi féministe. « Nous avons déjà commencé le travail pour avoir une Constitution dite "féministe". C’était lors du précédent processus avec la Convention constituante », souligne-t-elle.
► À lire aussi : CHILI: FIN DE LA CAMPAGNE POUR L’ÉLECTION DES CONSEILLERS CONSTITUTIONNELS
Raffaella Carrà
[ Cliquez sur la flèche pour visionner la vidéo ]
Le mouvement féministe y était alors bien présent mais après l’échec de la Convention, ce sont les partis politiques qui ont repris la main, excluant toute autre forme d’organisation, ce que déplore Camila. « S’enfermer entre partis politiques, cela va mettre une distance avec la population, craint-elle. Ce n’est pas une Constitution pour les politiques mais pour le Chili ! » Lors du premier processus, beaucoup des candidats pour le Conseil constitutionnel chargé de rédiger une nouvelle proposition de Constitution étaient issus de la société civile et des mouvements sociaux. Cette fois, la majorité vient de partis politiques.
Droit à l'IVG
CHILE « DÍA D » |
L’année dernière, les féministes avaient réussi à faire inscrire le droit à l’IVG dans la proposition de Constitution. Un combat que la candidate souhaite poursuivre malgré l’opposition de la droite et d’une partie de la société encore conservatrice. « Au minimum, nous voulons que les droits sexuels et reproductifs soient reconnus. Et dans le meilleur des cas, ce serait de pouvoir détailler davantage se qu’impliquent ces droits, notamment l’interruption volontaire de grossesse », explique-t-elle.
Si elle est élue Camila se battra aussi pour « une démocratie paritaire, la reconnaissance du travail domestique, une vie sans violences sexistes et une justice paritaire avec une perspective de genre ».
Le dimanche 7 mai 2023 aura lieu l'élection de 50 citoyens et citoyens qui discuteront et approuveront une proposition de texte pour une nouvelle constitution |
SUR LE MÊME SUJET :