mercredi, mai 03, 2023

EN MÉMOIRE DES VICTIMES DE LA « RUE CONFERENCIA »

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L'affaire dite de la « Rue Conferencia » [Caso Calle Conferencia] désigne une des opérations secrètes de captures massives menées en mai 1976 par la DINA envers les communistes, dans le cadre d’une vaste offensive d’extermination lancée contre ses militants, mis hors la loi et hargneusement persécutés par Pinochet.

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À cette occasion, la sinistre police politique de la dictature a réussi à arrêter cinq personnes qui constituaient alors la première direction clandestine du Parti communiste. Le dossier judiciaire ouvert suite aux plaintes pour enlèvement porte ainsi le nom de la rue où ont eu lieu dès le 4 mai 1976 les premières arrestations : au 1587 de la rue Conferencia, dans le quartier Station Centrale, l'Ouest de Santiago. Un atelier de maroquinerie fonctionnait alors aussi à cette adresse.

KAREN ARAYA ROJAS D-19 PARA
CONSEJERA CONSTITUCIONAL
POR LA REGIÓN METROPOLITANA
Lors de cette rafle, la DINA a occupé pendant près d'une semaine le domicile d’une famille de sympathisants, y a monté une souricière et a attendu et séquestré au fur et à mesure de leur arrivée des militants qui se rendaient à une réunion.


Cinq personnes ont été alors arrêtées entre le 4 et le 6 mai 1976 : Mario Zamorano Donoso, Jorge Muñoz Poutays, Uldarico Donaire Cortéz, Jaime Donato Avendaño et Elisa Escobar Cepeda. 

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Ils ont tous été emmenés d'abord à la Villa Grimaldi, un des sites secrets de détention et de tortures de la DINA, appelé par les militaires « Quartier Terranova », dans la commune de Peñalolén. Ils ont sans doute transité par d'autres lieux de torture tenus alors par la dictature, soumis à des interrogatoires et atrocement suppliciés. Depuis leur arrestation ils sont disparus. Le 12 mai 1976, dans le quartier de Las Condes, l'Est de Santiago, la DINA a arrêté Víctor Díaz López, ouvrier typographe de 56 ans.

Numéro 1 à la direction clandestine du Parti communiste suite à l'arrestation de Luis Corvalán, et ancien dirigeant national de la CUT, Victor Díaz López était très activement recherché depuis le jour même du coup d’état, le 11 septembre 1973.


Connu comme « Chino » Díaz, très aimé des militants de gauche et un des principaux et plus loyaux soutiens politiques du gouvernement constitutionnel de Salvador Allende, le dirigeant communiste ouvrier était en effet une des cibles majeures des appareils répressifs de la dictature.

Comme conséquence directe de cette razzia, deux autres équipes qui reconstituaient la direction clandestine du Parti sont tombés dans les griffes de la DINA fin novembre et décembre 1976.


Ce deuxième coup meurtrier porté la même année aux communistes chiliens est connu comme Conferencia II, ou l’affaire « des 13 », en raison du nombre de militants alors capturés, pour la plupart dans la rue.

Il est aussi considéré la continuation des opérations déclenchées fin avril contre les communistes chiliens, la suite des arrestations de la rue Conferencia.


Aujourd’hui, c'est établi que ces opérations d’élimination ont été perpétrées par la Brigade Lautaro, unité ultra clandestine de la DINA dont l'existence même demeura secrète jusqu'en 2007.


En effet, il a fallu près de 30 ans pour confirmer l’existence et le parcours de la brigade la plus secrète de la Gestapo de Pinochet, spécialement chargée  de l’extermination des dirigeants communistes chiliens.