jeudi, janvier 16, 2025

LES JOURNALISTES DU «WASHINGTON POST» DEMANDENT DES COMPTES À JEFF BEZOS APRÈS LA CENSURE D’UNE CARICATURE LE VISANT

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JEFF BEZOS LE PROPRIÉTAIRE D'AMAZON ET DU «WASHINGTON POST»
À NEW-YORK, LE 4 DÉCEMBRE 2024. PHOTO MICHAEL M. SANTIAGO
Liberté de la presse / Les journalistes du «Washington Post» demandent des comptes à Jeff Bezos après la censure d’une caricature le visant / Le média américain a refusé de diffuser un dessin humoristique représentant son propriétaire, ce qui a entrainé la démission de son autrice, la caricaturiste Ann Telnaes, le 4 janvier dernier. Mardi 14 janvier, les salariés du journal se sont emparés de l’affaire et ont écrit à Jeff Bezos.

par Radidja Cieslak

Ann Telnaes

Remue-ménage au Washington Post. Près de 400 membres de la rédaction ont envoyé un courrier à Jeff Bezos, patron d’Amazon, mais aussi directeur du Washington Post depuis 2013, pour témoigner de leurs inquiétudes pour l’avenir du journal selon le Guardian

CAPTURE D'ÉCRAN X

La lettre envoyée mardi 14 janvier par les journalistes a ensuite été publiée sur X le lendemain par Ben Mullin, reporter au New-York Times.

UN BROUILLON DU DESSIN D’ANN TELNAES
REJETÉ PAR LE WASHINGTON POST. ANN TELNAES


► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Le courrier fait suite au refus de la direction publier un dessin de la caricaturiste Ann Telnaes, prix Pulitzer du dessin de la Presse en 2001, et à sa démission qui a suivie. Sur l’illustration de la discorde figure l’homme d’affaires et patron de presse Jeff Bezos agenouillé devant une statue de Donald Trump et lui tendant un sac d’argent.

«Nous sommes profondément inquiets»

Dans la missive, les salariés du journal témoignent de leurs inquiétudes vis-à-vis des «récentes décisions de la direction qui ont conduit les lecteurs à s’interroger sur l’intégrité de cette institution, qui ont rompu avec une tradition de transparence et qui ont incité certains de nos collègues les plus éminents à partir, d’autres départs étant imminents».

Les journalistes insistent également sur leur souhait de «rétablir une relation avec les dirigeants basée sur une communication ouverte», et pour ce faire, invitent Jeff Bezos à se rendre dans leurs bureaux. Ceux-ci lui demandent également de s’en tenir à la promesse prise à son arrivée de ne pas modifier les valeurs du Washington Post. Et de conclure : «Nous nous sommes engagés à poursuivre un journalisme indépendant qui demande des comptes au pouvoir et traite de l’actualité sans crainte ni favoritisme. Cela ne changera jamais. Rien n’ébranlera notre détermination à suivre l’information où qu’elle nous mène».

Neutralité politique ?

Durant la campagne présidentielle, le média américain avait déjà mis le feu aux poudres en déclarant ne soutenir aucun candidat, une décision que Jeff Bezos assurait avoir prise «par principes». Mais pour Sébastien Mort, spécialiste de la presse américaine, ce choix «va dans le sens de l’érosion du rôle démocratique de la presse aux États-Unis». La décision avait suscité des réactions houleuses et le journal avait perdu 10 % de ses abonnés à sa suite, selon les chiffres du Guardian. À ce sujet, les journalistes concèdent dans la lettre envoyée mardi que «la question de l’appui présidentiel» est «une prérogative du propriétaire», mais rappellent vouloir travailler sans «demander des comptes au pouvoir».

Or, au terme de la campagne présidentielle, Jeff Bezos ne s’est pas privé de complimenter chaleureusement Donald Trump, rompant avec sa volonté affirmée de neutralité médiatique, de quoi inquiéter ses salariés. «Félicitations à notre 45ème et désormais 47ème président pour son retour politique extraordinaire et sa victoire décisive. Aucune nation n’a de plus grandes opportunités. Je lui souhaite du succès dans sa mission de diriger et d’unifier l’Amérique que nous aimons tous», avait-il écrit sur X.

Le multimilliardaire souhaite être dans les bonnes grâces présidentielles, mais veut aussi éviter d’éventuelles sanctions à l’égard d’Amazon. Durant son premier mandat, Donald Trump avait menacé le milliardaire de lancer une enquête sur la gestion fiscale d’Amazon, une tentative de faire pression sur lui mais également d’infléchir la ligne éditoriale du Washington Post qui lui était hostile. Le vent a visiblement tourné puisque Jeff Bezos fait désormais partie des invités de marque conviés à la cérémonie d’investiture de Donald Trump ce lundi 20 janvier, en compagnie d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg.

États-Unis Jeff Bezos

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LES PDG AMÉRICAINS S'INCLINENT DEVANT DONALD TRUMP
PHOTOMONTAGE FINANCIAL TIMES

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mercredi, janvier 15, 2025

«EMMANUEL TODD : L'AMÉRIQUE DE TRUMP, MIROIR D'UN MONDE EN CRISE»

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 «EMMANUEL TODD : L'AMÉRIQUE DE TRUMP, MIROIR D'UN MONDE EN CRISE»

 «L'Amérique de Trump, Miroir d'un Monde en Crise»


Sortie le 15 janv. 2025  Le monde selon Todd / 🎙️ Le Monde selon Todd : Épisode 1 🎙️ / Dans cette nouvelle émission, Emmanuel Todd décortique le monde et son devenir avec sa méthodologie singulière et dont l'efficacité a été prouvée à de multiples reprises. /  Ce sera la première d'une série d'émissions où Emmanuel Todd viendra de manière récurrente livrer une analyse globale de l'évolution tant géopolitique du monde que de nos sociétés.

La première portera sur les États-Unis en général et Donald Trump en particulier.

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Ce sera franc, sans langue de bois, tranchant comme la réalité d'un matin glacé d'hiver.
Bas du front, conformistes à la petite semaine, abonnés aux idées reçues et drogués aux médias mainstream, il est chaudement recommandé de vous abstenir, ce sera trop dur à supporter pour vous.

Pour les autres, ce sera un beau moment.

Emmanuel Todd est interrogée par Diane Lagrange, citoyenne engagée.

📚 Son dernier livre : "La Défaite de l'Occident" est disponible chez tous les bons libraires.


samedi, janvier 11, 2025

LA PRÉSIDENTE DU MEXIQUE DÉFEND LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE VÉNÉZUÉLIEN

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LA PRÉSIDENTE ÉLUE DU MEXIQUE, CLAUDIA SHEINBAUM,
 FÊTE SA VICTOIRE ÉLECTORALE LE 3 JUIN 2024 À MEXICO
PHOTO CARL DE SOUZA 
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Prensa Latina
La présidente du Mexique défend la souveraineté du peuple vénézuélien / 
Mexico, 10 janvier 2025. La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a informé aujourd’hui de la présence de l’ambassadeur au Venezuela lors de l’investiture du président Nicolas Maduro et a réaffirmé que cette nation d’Amérique du Sud est souveraine. 
[Washington intensifie ses complots pour changer le régime du Venezuela]

Prensa Latina

LA PRÉSIDENTE DU MEXIQUE,
 CLAUDIA SHEINBAUM,
PHOTO 
EDUARDO VERDUGO

« dans le cas du Venezuela, l’ambassadeur sur place va nous représenter. (…) Nous défendons notre politique étrangère, la souveraineté du peuple vénézuélien. Ce sont eux qui doivent décider », a souligné la présidente lors de sa rencontre quotidienne avec la presse.

 WASHINGTON INTENSIFIE SES COMPLOTS
POUR CHANGER LE RÉGIME DU VENEZUELA
PHOTOMONTAGE BBC

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

« Il ne doit pas y avoir une intervention de quelque manière que ce soit, mais que le peuple du Venezuela décide », a-t-elle souligné en précisant qu’il ne s’agit pas seulement d’une opinion personnelle, car « en tant que présidente c’est la politique étrangère de notre pays ».

Maduro a été investi ce vendredi comme président du Venezuela pour le mandat de 2025-2031. peo/lam/las

#Venezuela

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«AMÉRIQUE MEXICAINE» 

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vendredi, janvier 10, 2025

«AMÉRIQUE MEXICAINE» / SHEINBAUM SE MOQUE DE TRUMP ET PROPOSE À SON TOUR DE RENOMMER LES ÉTATS-UNIS

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«AMÉRIQUE MEXICAINE» 


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"Amérique mexicaine" : Sheinbaum se moque de Trump et propose à son tour de renommer les États-Unis /  Les velléités expansionnistes de Trump crispent les voisins des États-Unis. La présidente du Mexique a choisi de réagir sur un ton sarcastique à la proposition de rebaptiser le golfe du Mexique "golfe d’Amérique".

Par Kieran Guilbert

la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum s'est moquée de la proposition du président élu américain Donald Trump de renommer le golfe du Mexique "golfe d'Amérique" en suggérant que l'Amérique du Nord doit dans ce cas là être rebaptisée "Amérique mexicaine".

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Les commentaires de Mme Sheinbaum ont été faits mercredi après la conférence de presse de M. Trump, au cours de laquelle il a évoqué la possibilité de rebaptiser l'étendue d'eau qui s'étend de la Floride à Cancun.

Il a également demandé à ce que le Canada devienne un État américain et pour cela il n’exclut pas de recourir à la force militaire ou à la coercition économique pour prendre le contrôle du Groenland et du canal de Panama.

Lors de sa conférence de presse quotidienne, Mme Sheinbaum s'est tenue devant une carte de la région datant de l'époque coloniale (1607) et a proposé sèchement de rebaptiser l'Amérique du Nord América Mexicana ou "Amérique mexicaine", parce qu'un document fondateur datant de 1814 et précédant la constitution mexicaine y faisait référence de cette manière.

Sur cette carte que je présente de 1607, l'Amérique du Nord est appelée Amérique mexicaine, qui est le même titre que celui de la Constitution d'Apatzingán.

"Cela semble bien, non ?", a-t-elle dit sur un ton sarcastique.

Donald Trump, qui prendra ses fonctions pour un second mandat le 20 janvier, a également déclaré mardi que le Mexique "devait cesser de permettre à des millions de personnes d'affluer dans notre pays" et que le pays était dirigé par des cartels de la drogue.

Claudia Sheinbaum a fermement démenti ces propos en déclarant : "Au Mexique, c'est le peuple qui gouverne". le ton s'est durci entre la présidente mexicaine, première femme cheffe d'Etat du pays, et le dirigeant américain élu en novembre dernier. Notamment après les menaces de déportations massives et de taxes paralysantes sur le Mexique proférées par Donald Trump/

Le prédécesseur et mentor politique de Caludia Sheinbaum, Andrés Manuel López Obrador, était parvenu a travailler avec l’administration Trump.

En ce qui concerne la promesse faite par M. Trump en novembre d'imposer des droits de douane de 25 % sur les importations mexicaines, Mme Sheinbaum a prévenu que le Mexique répondrait par des mesures similaires.

Elle a déclaré que toute forme de taxe était "inacceptable et provoquerait de l'inflation et des pertes d'emplois aux États-Unis et au Mexique".

Toutefois, depuis ces commentaires, les deux dirigeants se sont entretenus au téléphone. Lors de sa conférence de presse Mme Sheinbaum a souligné qu'elle s'attendait à ce que les deux pays entretiennent des liens étroits à l'avenir.

"Je pense que les relations seront bonnes", a-t-elle déclaré. "Le président Trump a sa façon de communiquer", a-t-elle ajouté.

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ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE GABRIELA MISTRAL



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68ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT 
DE GABRIELA MISTRAL  
1957 - 10 JANVIER - 2025

Gabriela Mistral, de son vrai nom Lucila de María del Perpetuo Socorro Godoy Alcayaga, née le 7 avril 1889 à Vicuña et décédé le 10 janvier 1957 à New York, fut une éducatrice, diplomate, féministe et poétesse chilienne, Prix Nobel de littérature en 1945.



[ Pour écouter, cliquez ici ]
POÈME DU JOUR AVEC LA COMÉDIE-FRANÇAISE, 
FRANCECULTURE, LE  08.03.2013,  
« ABSENCE» LU PAR SYLVIA BERGÉ, 


Poème extrait du recueil D'amour et de désolation , traduit de l’espagnol par Claude Couffon (© ELA/La Différence 1988)
Poèmes choisis par Philippe Garnier
Prise de son, montage Claude Niort, Pierre Henry
Réalisation Anne-Pascale Desvignes





Gabriela Mistral est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

Découvrez d'autres poèmes de Gabriela Mistral 




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jeudi, janvier 09, 2025

ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE MANUEL ROJAS

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129ème ANNIVERSAIRE DE
LA NAISSANCE DE MANUEL ROJAS
1896 - 8 JANVIER - 2025
MANUEL ROJAS À SEATTLE
AUX ÉTATS-UNIS EN 1963
Manuel Rojas Sepúlveda, né à Buenos Aires le 8 janvier 1896 et décédé à Santiago du Chili, le 11 mars 1973, fut un écrivain chilien. 

Véritable autodidacte, Manuel Rojas a exercé d’innombrables métiers avant de prendre la plume. Tour à tour coursier, docker, charpentier, peintre en bâtiment, cheminot, employé à l’hippodrome de Santiago, il se rapproche des cercles libertaires et littéraires du Chili et collabore à diverses revues. Écrivain majeur de la littérature latino-américaine du XXème siècle, il a influencé de nombreuses plumes, dont Luis Sepúlveda

Il est l'auteur de plus d'une vingtaine de livres, dont des nouvelles, des romans, des recueils de poésie et des essais. En 1957 il fut décoré du Prix National de Littérature.
COUVERTURE DE 
«FILS DE VOLEUR»
 MANUEL ROJAS  

Son roman le plus connu de Manuel Rojas est « Hijo de ladrón » (1951) (Fils de voleur). L'ouvrage a été traduit en français et  publiés aux Éditions L'échappée




MANUEL ROJAS ŒUVRES 

CHILI: LE GOUVERNEMENT REJETTE LE PROJET MINIER CONTROVERSÉ DOMINGA

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UN HOMME TIENT UNE PANCARTE INDIQUANT «NO A DOMINGA»,
 À SANTIAGO AU CHILI LE 18 JANVIER 2023.

Chili: Le gouvernement rejette le projet minier controversé Dominga / Le gouvernement chilien a à nouveau rejeté mercredi un projet minier près d’une réserve marine.

Le Matin avec l'AFP

«NON À DOMINGA»
DESSIN FRANCISCA HIDALGO


Le gouvernement chilien a une nouvelle fois rejeté mercredi le projet minier Dominga, prévu près d’une réserve marine du nord du pays considérée par les scientifiques comme un «trésor» de biodiversité.

INFOGRAPHIE AFP

► À lire aussi :     « PANDORA PAPERS » : UNE PROCÉDURE DE DESTITUTION LANCÉE AU CHILI CONTRE SEBASTIAN PIÑERA

Dans une décision unanime du Conseil des ministres, le projet a été «qualifié défavorablement», a annoncé le ministère de l’Environnement.

La société minière chilienne porteuse du projet, Andes Iron, peut cependant faire appel de la décision.

PUNTA DE CHOROS
PHOTO GOOGLE MAPS

80% de la population de manchots de Humboldt

Le projet prévoit l’exploitation d’un gisement de fer et de cuivre à ciel ouvert à 530 km au nord de Santiago, dans la région de Coquimbo, l’une des plus pauvres du pays. Il verrait le jour à proximité de l’archipel de Humboldt, composé de huit îles dont trois abritent une réserve naturelle protégée.

Outre 80% de la population de manchots de Humboldt, une espèce menacée qui ne niche qu’au Chili et au Pérou, l’archipel abrite des chungungos, la plus petite loutre du monde, des centaines d’otaries, des milliers d’oiseaux, de grands dauphins et est un repaire pour plusieurs espèces de baleines.

Parmi les raisons du rejet du gouvernement chilien figurent l’absence de plan d’urgence en cas de marée noire dans l’habitat naturel du manchot de Humboldt et le manque d’informations sur l’impact du projet sur l’écosystème des espèces endémiques de la région.

Le projet rejeté en 2017

Le projet prévoit aussi la construction d’une usine de dessalement et d’un port de chargement, à 30 kilomètres de l’archipel, principal point de dissension avec les défenseurs de l’environnement qui estiment que cela mettra en péril ses écosystèmes marins et terrestres.

Le Conseil des ministres du gouvernement de gauche de Gabriel Boric avait déjà rejeté le projet en janvier 2023, mais Andes Iron avait fait appel auprès d’un tribunal environnemental et obtenu un nouveau vote.

Le projet avait aussi été rejeté en 2017, lors du second mandat de Michelle Bachelet (2014-2018).

Andes Iron, qui prévoit un investissement de 2,5 milliards de dollars dans le projet, estime que celui-ci «dépasse toutes les normes» d’évaluation environnementale et bénéficie du soutien d’une grande partie de la communauté de la ville de La Higuera.

► À lire aussi :     COMMUNES ET COMMUNARDS DU VENEZUELA

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DESSIN  CATALINA MEKIS

 


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lundi, janvier 06, 2025

«LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES», CINGLE EMMANUEL TODD

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«LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE
 AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES», CINGLE EMMANUEL TODD

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emmanuel Todd, anthropologue, auteur de «La défaite de l'Occident» (Gallimard) est l'invité de Vincent Roux dans Points de Vue. 6 janv. 2025

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

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DESSIN NÉSTOR SALAS 

ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE BALDOMERO LILLO

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BALDOMERO LILLO
COLORISATION LINO VENTURA 
158ème ANNIVERSAIRE DE LA 
NAISSANCE DE BALDOMERO LILLO
1867 - 6 janvier - 2025
Baldomero Lillo Figueroa, né à Lota, région du Biobío, le 6 janvier 1867 et mort le 10 septembre 1923 à San Bernardo, fut un conteur chilien, considéré comme le maître du réalisme social dans son pays. 

La portée sociale des contes de Baldomero Lillo sur la mine et les mineurs a suscité des appréciations très diverses et même contradictoires. La publication de Sub terra (1) marque en effet une rupture avec la tradition littéraire chilienne. La représentation des conditions de vie du prolétariat signifie l'accession à la dignité littéraire d'une réalité jusque-là ignorée des écrivains. À l'artifice du tableau de mœurs du XIXème siècle, à la couleur locale de l'interprétation romantique des milieux populaires, Lillo substitue l'observation naturaliste du monde du travail. Ce monde est celui des bassins houillers de Lota et de Coronel, dans le Sud du Chili.

Au début du XXème siècle, les difficultés économiques provoquent les premiers grands affrontements entre le gouvernement et les travailleurs. Des grèves éclatent entre 1903 et 1906 à Valparaíso, Santiago, Antofagasta. Elles sont chaque fois durement réprimées. 

En 1907, des milliers d'ouvriers sont mitraillés à Iquique (2). C'est durant cette période où la conscience nationale s'éveille à la question sociale que paraît le premier livre de Baldomero Lillo. Le choix de la condition prolétarienne dans les contes, et le traitement dont ce thème est l'objet, ne peuvent manquer de conférer à Sub terra une orientation passionnelle que l'auteur n'a peut-être pas délibérément voulue, mais que les commentateurs s'empressent de mettre en évidence. (Sub terra et le « socialisme » de Baldomero Lillo)

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BALDOMERO LILLO
PHOTO CHEZ FLICKR



Notes :
(1) Baldomero Lillo, Sub terra. Cuadros mineros. Santiago de Chile, Imp. Moderna, 1904, 223 p. ; Obras completas, Introd. biográfica de Raúl Silva Castro. Santiago de Chile, Ed. Nascimento, 1968, 501 p.
(2) Cf. Guillermo Feliú Cruz, « La evolución política, económica y social de Chile », in Anales de la Universidad de Chile, n° 119, Santiago, 1960, pp. 45-85 ; Julio César Jobet, Ensayo crítico del desarrollo económico-social de Chile, Santiago, Ed. Universitaria, 1955, 238 p. ; Hernán Ramírez Necochea, Historia del movimiento obrero en Chile. Siglo XIX. Santiago, Talleres Gráficos Lautaro, 1956, 334 p.


Bibliografie

  • Subterra, 1904.
  • Subsole, 1907.
  • Relatos populares, 1947.
  • El hallazgo y otros cuentos del mar, 1956.
  • Pesquisa trágica, 1963.