À mon frère Benoît XVI
Présentation par Jérôme Anciberro de la lettre de Claude Lacaille Publiée dans la presse québécoise au moment du voyage du pape au Brésil au mois de mai, cette lettre ouverte a été largement reçue dans les pays francophones et hispanophones, grâce notamment à internet. On l’a en revanche peu lue dans la presse française. TC la publie, avec l’autorisation de l’auteur, lequel s’avoue lui-même «surpris de son retentissement et ravi des débats qu’elle suscite.» La lettre à Benoît XVI de ce prêtre québécois, Claude Lacaille, soulève nombre de questions lancinantes pour l’ensemble de l’Église catholique : difficultés de communication avec la hiérarchie, place de la morale sexuelle dans le discours de l’institution, rôle des conférences épiscopales, etc. Mais c’est surtout la déception et l’incompréhension qui sont au cœur de ce texte. La tentative de mise au pas des courants liés à la théologie de la libération («pratique» et non pas «théorie», selon Claude Lacaille) et le recentrage sur la pastorale sacramentelle susciterait un véritable sentiment d’abandon massif chez les croyants et croyantes pauvres d’Amérique latine. «C’est une honte de saborder ainsi une Église sur l’autel d’un pouvoir clérical», nous a confié Claude Lacaille. «L’actuel cardinal de Santiago fait une crise chaque fois qu’il entend le mot “social” : pour lui, c’est du marxisme.»
Présentation par Jérôme Anciberro de la lettre de Claude Lacaille Publiée dans la presse québécoise au moment du voyage du pape au Brésil au mois de mai, cette lettre ouverte a été largement reçue dans les pays francophones et hispanophones, grâce notamment à internet. On l’a en revanche peu lue dans la presse française. TC la publie, avec l’autorisation de l’auteur, lequel s’avoue lui-même «surpris de son retentissement et ravi des débats qu’elle suscite.» La lettre à Benoît XVI de ce prêtre québécois, Claude Lacaille, soulève nombre de questions lancinantes pour l’ensemble de l’Église catholique : difficultés de communication avec la hiérarchie, place de la morale sexuelle dans le discours de l’institution, rôle des conférences épiscopales, etc. Mais c’est surtout la déception et l’incompréhension qui sont au cœur de ce texte. La tentative de mise au pas des courants liés à la théologie de la libération («pratique» et non pas «théorie», selon Claude Lacaille) et le recentrage sur la pastorale sacramentelle susciterait un véritable sentiment d’abandon massif chez les croyants et croyantes pauvres d’Amérique latine. «C’est une honte de saborder ainsi une Église sur l’autel d’un pouvoir clérical», nous a confié Claude Lacaille. «L’actuel cardinal de Santiago fait une crise chaque fois qu’il entend le mot “social” : pour lui, c’est du marxisme.»