Agence France-Presse -La Havane
Assassiner Fidel Castro durant sa visite au Chili en 1971 et en faire porter la responsabilité au KGB soviétique fut l'un des nombreux projet d'élimination du leader cubaine, le général Fabian Escalante, dans l'hebdomadaire Granma international.
Assassiner Fidel Castro durant sa visite au Chili en 1971 et en faire porter la responsabilité au KGB soviétique fut l'un des nombreux projet d'élimination du leader cubaine, le général Fabian Escalante, dans l'hebdomadaire Granma international.
À la tête du plan «diabolique», Luis Posada Carriles, le vieil activiste anticastriste, et ex-agent de la CIA, récemment remis en liberté aux États-Unis, «alors chef des opérations de la police politique vénézuélienne», soutient Fabian Escalante, 67 ans, à la retraite depuis 1996. Un révolver caché dans une caméra actionné par deux pseudo-journalistes vénézuéliens devait abattre Fidel Castro lors de sa première conférence de presse après son arrivée au Chili, alors présidé par Salvador Allende, affirme-t-il, sans révéler leurs noms. Mais, auparavant, Posada Carriles avait organisé une rencontre à Caracas entre les deux tueurs et le correspondant de l'agence TASS, «qui était également un officier du KGB», et fait photographier leur entrevue, raconte l'ancien chef de la sécurité cubaine, auteur de plusieurs livres. Après l'attentat, Posada Carriles aurait organisé en sous-main une «campagne médiatique» en utilisant les photos de la rencontre entre les tueurs et l'officier du KGB pour accréditer l'idée que les Soviétiques étaient derrière, «en raison des contradictions politiques existantes» alors entre Moscou et La Havane, selon le général cubain. Cuba était alors en faveur d'une radicalisation de l'expérience socialiste chilienne, contre l'avis de Moscou. Fabian Escalante ne précise pas ce qui a fait échouer le complot. Posada Carriles, âgé aujourd'hui de 79 ans, est accusé de terrorisme par le Venezuela et Cuba et d'être notamment l'instigateur de l'attentat en 1976 contre un avion de ligne cubain qui a fait 73 morts. Sa remise en liberté aux États-Unis a donné lieu à une campagne de protestation à Cuba.