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MANIFESTATIONS ANTI-G8 EN ALLEMAGNE
Plus d’un millier de blessés suite à de violentes échauffourées
Après de violentes échauffourées à Rostock samedi en marge d’une manifestation anti-G8, les préparatifs pour le sommet d’Heiligendamm (6-8 juin) sont entrés dans leur dernière ligne droite.
Près de 125 personnes ont été interpellées samedi à Rostock (nord-est de l’Allemagne), a annoncé hier la police, qui fait état de trente blessés graves dans ses rangs. La situation avait commencé à dégénérer samedi soir quand des manifestants autonomes masqués avaient commencé à jeter des pierres, des bouteilles, des cocktails Molotov et d’autres engins sur les policiers anti-émeutes, qui ont répondu par les canons à eau.
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La nature du G8
Le G8 n’est ni une institution internationale, ni une organisation multilatérale : il n’a ni personnalité juridique, ni règlement intérieur arrêté, ni aucune structure administrative, pas même un secrétariat permanent, et ce bien qu’il fonctionne de manière continue. Ses décisions ne s’imposent donc pas aux États, et s’apparentent davantage à des impulsions d’ordre général. Il s’agit d’un groupe informel, formé des sept plus grandes puissances industrielles de la planète auxquelles s’ajoute, depuis 1997, la Russie.
L’initiative du premier G8 - il s’agissait alors du G6 - remonte à 1975, et à l’invitation du président français Valéry Giscard d’Estaing. L’ambition affichée du G6, puis du G7 - avec l’arrivée du Canada l’année suivante - était, à l’origine, de régler, sur le modèle de la diplomatie du «concert européen» du XIXème siècle reposant sur la concertation pacifiée entre grandes puissances, les principaux déséquilibres de la planète : la récession des années 1970 déclenchée par les deux chocs pétroliers, et la nouvelle donne engendrée par la fin du système de Bretton Woods et la mise en place d’un système des changes flottants.