jeudi, juin 07, 2007

SÉNAT CHILIEN APPELLE À RECONNAÎTRE LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN


Le Sénat Chilien appelle le Gouvernement de Michelle BACHELET à reconnaître le Génocide Arménien


Le Sénat Chilien a décidé mardi 5 juin 2007, lors d’un vote unanime, de demander au Gouvernement de la Présidente Michelle Bachelet, qu’il adhère à ce qui a été décidé par les Nations Unies en 1985, de reconnaître le Génocide commis contre le peuple de l’Arménie entre 1915 et 1923 par l’Empire Ottoman

Le texte, présenté par Ricardo Nunez Munios (parti Socialiste) et 10 législateurs du gouvernement de centre gauche, indique que "le 24 avril 1915, le gouvernement de l’Empire turc a arrêté et exécuté toute l’intellgentsia de la Communauté Arménienne de Constantinople, point de départ d’une systématique politique d’extermination de ce peuple".

Les sénateurs Chiliens affirment dans leur pétition adressée à la Moneda que le génocide mené à terme entre 1915 et 1923 " a signifié le décès de plus d’un million et demi de sujets arméniens qui habitaient depuis des millénaires sur la terre de leurs ancêtres".

Les législateurs ont souligné la nécessité de se faire l’écho des différentes démarches entreprises par les arméniens et leurs diverses organisations pour sensibiliser les grandes puissances face à de tels faits et obtenir qu’on reconnaisse le génocide dont ils ont été les victimes.

Le texte rappelle que la Sous-commission de Prévention des Discriminations et la Protection des Minorités des Nations Unies a déterminé en 1985 que le cas arménien "a été un génocide".

De même, ils indiquent que des pays comme l’Uruguay, la France,l’Argentine, la Grèce, la Bulgarie, la Belgique, la Russie, l’Italie, le Liban, la Suède, les Pays-Bas, la Suisse, le Vénézuéla, la Lituanie et le Canada, outre le Parlement Européen, entre autres, ont fait ce pourquoi le Chili devait s’associer à cette initiative.
"Notre pays ne l’a pas encore fait, bien qu’invoquant en permanence la suprématie des Droits de l’Homme dans les relations internationals, de par un quelconque accord ou engagement que ce soit. Il constitue un devoir éthique et moral que le Chili doit faire sien comme la resolution de l’ONU de 1985 qu’en Arménie, sous l’Empire Ottoman on a commis un brutal génocide contre un peuple sans défense qui réclame une réparation morale ", indique le texte des législateurs Chiliens.
Traduction Jean Eckian