Méconnu en francophonie, icône en Amérique du Sud, Victor Jara, chanteur populaire chilien a été torturé et tué quelques jours après le coup d'état de Pinochet. L'épouse anglaise de Victor Jara, présidente de la Fondation Victor Jara, raconte dans ce livre une période sombre de notre mémoire collective. Mais ce livre n'est pas qu'une biographie puisqu'on y découvre aussi Joan Jara, écrivaine.
Après le coup d’Etat au Chili, en septembre 1973, la dictature interdit jusqu’à prononcer le nom de Victor Jara. Sa musique est censurée, ses disques détruits. Qui était ce chanteur qui fut assassiné dès les premiers jours du coup d’Etat de Pinochet ? Que représentait-il pour le peuple chilien et pour l’Unité Populaire d’Allende ? C’est à travers le récit de sa femme que nous découvrons la vie et l’oeuvre de Victor Jara. Comment le jeune homme découvrira le patrimoine culturel et populaire de son pays, le magnifiera et le transformera en une multitude de chants engagés au service de la lutte pour la justice sociale et contre la guerre. Les chansons de Jara vont devenir des armes pour un peuple qui décida de prendre son destin en main et qu’on brisa un certain 11 septembre.
L’ auteur
Joan Jara, née Turner Roberts, est danseuse et professeur de danse. Elle s’installe au Chili en 1954 où elle rencontre Victor Jara. En 1973, au lendemain de l’assassinat, elle est rapatriée, avec leurs deux filles, par le Consulat britannique. Toutes trois décident de rentrer au Chili en 1982, sous la dictature.
Le livre, une co-édition Biliki et Aden propose dans les dernières pages des photos et les textes des chansons de Jara.
Traduction : Mikäel Herviaux