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Le gouvernement a beau avoir annoncé une réforme du système des prêts universitaires, la mobilisation estudiantine pour une éducation publique gratuite ne faiblit pas.
Lundi [23 avril 2012], le gouvernement de Sebastián Piñera [droite, élu en janvier 2010] annonçait en fanfare le changement de l’actuel système de financement des études universitaires. Les banques privées seront désormais exclues du système de prêts aux étudiants [elles proposaient des taux exorbitants], qui sera unifié et reposera entièrement sur l’Etat. Avec cette annonce, le ministre de l’Education, Harald Beyer, espérait surmonter l’impasse dans laquelle se trouve le dialogue entre le gouvernement et le mouvement étudiant.
Système privé
Système privé
Hérité de l’ère Pinochet, le système éducatif chilien est largement privatisé et reste un des plus inégalitaires du continent. La plupart des étudiants doivent s’endetter pour poursuivre leur scolarité. Depuis mai 2011, le mouvement étudiant réclame une réforme profonde du système éducatif.
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Deux jours avant la première manifestation de l’année, organisée à l’appel de la Confédération des étudiants du Chili (Confech) et des syndicats de lycéens, le gouvernement pensait ainsi réussir à neutraliser la mobilisation, estimant que le mouvement étudiant dirigé par Gabriel Boric et Camila Vallejo (respectivement président et vice-présidente de la Fédération des étudiants de l’université du Chili) s’était essoufflé après un an de confrontation.