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Le journal argentin Página 12 a eu accès au casier judiciaire de « Carlitos », le roi du tango. Il en ressort qu'il a plusieurs fois changé d'identité pour effacer son passé. Et surtout : maintenant oui, il est bien français!
Une enquête criminelle dévoile pour la première fois le véritable casier judiciaire de Carlos Gardel [mort en 1935], dans lequel il apparait sous le pseudonyme « El pibe Carlitos » [Carlitos le gamin] avec des antécédents pour « escroquerie par la voie du 'conte de l’oncle' (voir plus bas) » La reproduction que ce journal a pu consulter (personne ne sait qui détient l’original) est datée du 18 août 1915 et constitue une magnifique découverte. En effet, Gardel avait réussi à faire détruire son casier avec l'aide du président argentin Marcelo T. de Alvear [1922-1928]. Mais à Buenos Aires, quelqu'un a réussi à en conserver deux : celui que l’on connait désormais, et un autre de 1904, lorsque Gardel, alors adolescent, avait fugué de chez lui.
Les experts Raúl Torre et Juan José Fenoglio ont comparé les empreintes digitales de 1904, celles de 1915 et celles d’un dossier postérieur de 1923 à l’aide de la technologie la plus moderne au monde, l’AFIS. Ils ont ainsi pu déterminer qu’il s’agissait toujours de la même personne. Et ce qui est important c’est qu’en 1904, lorsque sa mère le recherche et qu’il n’a aucune raison de mentir, les données de filiation indiquées parlent de Carlos Gardez, né en 1890 à Toulouse.