[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
ÁNGEL PARRA : « IL NE FALLAIT PAS TRANSFORMER MA MÈRE EN ICÔNE RÉVOLUTIONNAIRE REVÊTUE D’UN DRAPEAU ROUGE NI, SURTOUT, LA RENDRE TROP AIMABLE OU EXEMPLAIRE. » PHOTO FILMARAMLAT |
Vénérée au Chili, la chanteuse Violeta Parra fait aujourd’hui l’objet d’un superbe biopic d’Andrès Wood. Initiateur et gardien de l’authenticité du projet, son fils, l’artiste Ángel Parra, se souvient.
« Chaque fois que j’entends le mot “maman”, je redeviens un enfant. » Le chanteur-compositeur romancier Ángel Parra a ces temps-ci de nombreuses occasions de se sentir à nouveau très jeune. Fils de la légendaire Violeta Parra, dont les chansons, les tableaux et autres sculptures font désormais partie intégrante du patrimoine artistique du Chili, il est en effet à l’origine du très beau film qu’Andrés Wood consacre au destin hors norme de cette femme qui préféra se suicider, en 1967, à 50 ans, plutôt que de vivre sans la liberté de poursuivre la mission qu’elle s’était fixée. « Elle est morte en 1967, l’année de mes 24 ans. Je garde d’elle le souvenir d’une guerrière », dit-il. Contre quoi se battait-elle ? « Contre l’indifférence des autorités au sort des pauvres, contre le refus de leur ouvrir l’accès aux vraies beautés de la musique, de la peinture, de la culture en général.»