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Le président chilien Sebastian Piñera a annoncé lundi avoir déposé devant le Parlement un projet de loi durcissant les sanctions contre les auteurs d'agressions visant des policiers, près de deux mois après le début de la grave crise sociale qui secoue le pays.
La crise qui se déroule depuis le 18 octobre, la plus grave que le Chili ait connue depuis son retour à la démocratie en 1990, a fait 24 morts et des milliers de blessés. De nombreuses violations des droits de l'Homme commises par les forces de l'ordre ont été dénoncées, notamment par l'ONU. Le texte du gouvernement, qui durcit les peines prévues contre les auteurs de violences visant des membres de forces de l'ordre, considère comme une circonstance aggravante le fait que ces actes aient été commis en réunion ou par des personnes encagoulées. La durée des nouvelles peines prévues n'a pas encore été rendue publique.
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« RENCONTRE »
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Autre nouveauté, les personnes reconnues coupables et condamnées ne pourront prétendre à la liberté conditionnelle qu'une fois les deux-tiers de leur peine accomplie. Lors de la présentation du projet de loi, le président Piñera a souligné que son gouvernement condamnait «catégoriquement toute violation des droits humains de nos citoyens, et il condamne aussi catégoriquement les agressions, les mauvais traitements et les humiliations subies par nos policiers et nos gendarmes». Il a fait valoir que «l'immense majorité» des policiers avaient agi dans le cadre de la loi et que 2.500 agents avaient été blessés durant les manifestations.
Pour le chef de l'État, il est essentiel de «rétablir le respect dû à nos policiers et nos gendarmes». En cas de dérapages, ces derniers seraient jugés par la justice, a-t-il dit en substance. Dans un rapport publié vendredi, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a dénoncé les «multiples violations des droits humains» commises par les forces de l'ordre au Chili.
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