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CAPTURE D’ÉCRAN
Deux vidéos du gouvernement ont dû être retirées sous les critiques. Elles excusaient ou réhabilitaient les auteurs de violences.
Triste loi des séries. En deux jours, le gouvernement du président conservateur Sebastián Piñera a stoppé en catastrophe deux campagnes sur Internet, censées dénoncer les violences familiales.
La première a été diffusée le 29 mai, par le secrétariat d’État à l’Enfance. Dans un dessin animé, un père contraint de télétravailler, à cause du coronavirus, se met en colère. Le « pauvre » confiné donne de furieux coups de pied dans un carton. Son épouse, dépeinte en indulgente femme au foyer, et ses enfants s’empressent de l’aider à contrôler ses «émotions ».
Une « apologie de la violence »
CAPTURE D’ÉCRAN |
Deux jours plus tard, rebelote ! Avec une campagne du ministère de la Femme. On y voit un grand-père écrire à sa petite-fille, victime de violences conjugales. Il lui confie ses regrets pour « tout le mal» qu’il a lui-même infligé à sa femme. Sur une bande-son sirupeuse, l’agresseur devient victime.
« Le gouvernement se fait complice de la violence faite aux femmes », a critiqué Javiera Manzi, du collectif féministe CF8M. En ligne de mire, Macarena Santelices, ministre de la Femme et petite-nièce du dictateur Pinochet dont elle a défendu l’héritage (1973-1990). Elle a annulé et sèchement critiqué la campagne… qu’elle avait partagée sur Twitter et Instagram.
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