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L'ÉTUDIANT CHILIEN GUSTAVO GATICA ATTEND LES PREMIERS SOINS APRÈS AVOIR ÉTÉ ABATTU PAR LA POLICE CHILIENNE AVEC DES BALLES EN CAOUTCHOUC LORS D'UNE MANIFESTATION À SANTIAGO DU CHILI, LE 8 NOVEMBRE 2019. PHOTO PRISE LE 8 NOVEMBRE 2019. PHOTO OSVALDO PEREIRA / REUTERS |
La vague de contestation qui a éclaté le 18 octobre 2019 se poursuit selon un scénario devenu habituel à Santiago. Les journées commencent normalement, puis des rassemblements plus ou moins suivis ont lieu dans le centre-ville. S'ensuivent en fin de journée des heurts entre les manifestants les plus radicaux et les forces de l'ordre, ainsi que des incendies et des pillages attribués à des groupes organisés de délinquants.
GUSTAVO GATICA , REVIENT SUR LA « PLACE DE LA DIGNITÉ » LE 11 MARS 2020 PHOTO LA TERCERA |
Plusieurs ONG dont Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé «de graves violations des droits de l'Homme de la part de la police». Le directeur pour les Amériques de cette ONG, Jose Miguel Vivanco, a affirmé avoir reçu des centaines de plaintes concernant «un usage excessif de la force dans les rues et des abus contre des détenus».
Gustavo Gatica vient de perdre ses deux yeux, Santiago, le 8 novembre 2019
Un universitaire, Gustavo Gatica, a perdu totalement la vue après avoir été blessé par des tirs des forces de l'ordre le 8 novembre lors d'une manifestation à Santiago, a indiqué mardi l'hôpital dans lequel il a été soigné. Il s'agit du premier manifestant rendu entièrement aveugle depuis le début de ces manifestations, et son cas est devenu le symbole des nombreux blessés aux yeux en raison de ces projectiles spéciaux utilisés par la police, qu'elle s'est engagée à abandonner.
La Croix-Rouge chilienne a affirmé qu'elle continuait à traiter des patients blessés par ces tirs.
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