jeudi, juin 26, 2025

L'AVOCAT CARLOS MONRREAL BLANCO NOUS A QUITTÉS

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CARLOS MONRREAL BLANCO
PHOTO ARCHIVE FAMILIALE
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Carlos Monrreal, survenu le 13 juin 2025 chez lui à Villanueva et Geltrú, province de Barcelone, Catalogne, (Espagne) à 89 ans, emporté par un arrêt cardio-respiratoire. Ses dernières volontés étaient d'être incinéré et que ses cendres soient dispersées en Méditerranée.

Carlos Monrreal Blanco est né le 22 Mars 1936 au Chili, dans la commune de San Miguel (Santiago), fils de Carlos Monrreal Bello et de Eliana Blanco. Il a étudié au lycée de garçons N°6 dans la commune de San Miguel. Puis ses études supérieures à la faculté de droit de l'Université du Chili, où il a obtenu son diplôme d'Avocat. Il était franc-maçon et adhérent au Parti communiste chilien. 

Sa vie fut marquée par son engagement social et son amour de la justice, qui l'ont amené à travailler pour les réformes mises en œuvre au Chili. Il a d'abord travaillé dans le Bureau du contrôleur général de la République, l'institution d'audit suprême du Chili, chargée d'exercer un contrôle sur la légalité des actes de l'administration publique. Et après dans la Corporation de Développement de la Production (CORFO), agence gouvernementale chilienne chargée de promouvoir la production nationale et la croissance économique régionale. Carlos fut un fonctionnaire de confiance du gouvernement de Salvador Allende.

Il a vécu de près les années difficiles de la dictature de Pinochet, qui l'ont conduit à l'exil en Europe. Boursier en Allemagne en 1975, Carlos et sa famille ont dû se réfugier en France en 1976.

CARLOS MONRREAL BLANCO
PHOTO ARCHIVE FAMILIALE

Au milieu de l'année 1978, Carlos et son épouse, Patricia, également avocate, ont été embauchés par La Confédération syndicale espagnole des Commissions ouvrières, comme avocats du travail en Catalogne. Cela leur a permis de valider leurs qualifications professionnelles chiliennes.

Le retour de la démocratie en Espagne, l'adoption d'une nouvelle constitution et la légalisation des syndicats ont considérablement augmenté la demande de services juridiques de la part des travailleurs pour défendre leurs droits, qui avaient été ignorés et violés à maintes reprises sous la dictature franquiste. Les syndicats ont donc été contraints d'engager davantage de professionnels pour traiter le nombre croissant de demandes d'indemnisation et pour conseiller les comités d'entreprise sur leurs revendications syndicales.

Carlos et Patricia sont retournés au Chili à la fin de la dictature de Pinochet, lorsqu'ils ont été autorisés à rentrer au pays après 14 ans d'exil.

Enfin, lorsqu'ils ont pris leur retraite, ils ont choisi l'Espagne pour y passer leurs dernières années, entourés d'affection et de tranquillité.

Lors de son passage en France, Carlos a laissé de nombreux amis et camarades qui se souviennent toujours de sa généreuse disponibilité.

Adieu compañero Carlos !