[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Dans l’article d’Alberto Acosta sur « Extractivisme et Néoextractivisme», publié dans le numéro de juillet 2014, l’auteur précise qu’il utilise le terme « extractivisme » pour « désigner les activités qui prélèvent de grosses quantités de ressources naturelles qui ne sont pas transformées (ou le sont d’une manière limitée) » mais sont surtout destinées à l’exportation. Il ajoute que « l’extractivisme ne se limite pas aux minerais ou au pétrole. Il existe également un extractivisme agricole, forestier, et même de la pêche ». Ce texte de Paolo Moiola constitue une bonne illustration de ce dernier point : l’élevage industriel du saumon sur l’île de Chiloé, au sud du Chili, réalisé le plus souvent par des entreprises norvégiennes, canadiennes ou japonaises qui en empochent les bénéfices, est destiné aux marchés des pays du Nord global. Les déséquilibres économiques et sociaux engendrés et les dégradations du milieu naturel ne sont, elles, pas exportées [1]… Article publié par Noticias Aliadas le 18 juin 2014.
LE HMS BEAGLE AU CHILI
L’élevage industriel du saumon a entraîné de graves conséquences sur la faune ichtyologique et la pêche artisanale.
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
PHOTO SENDA DARWIN |
C’est en juin 1834, dans le petit port d’Ancud, à Chiloé [2], dans la région des Lacs, que jeta l’ancre le Beagle, un voilier de l’Armada royale britannique qui avait à son bord un jeune naturaliste anglais qui allait devenir célèbre, Charles Darwin. Ancud est le premier village situé après la traversée du canal de Chacao. Depuis l’époque de la visite de Darwin c’est resté un port relativement tranquille. Ce qui a changé radicalement en presque deux siècles — en pire — c’est l’écosystème, aussi bien terrestre que marin.