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25 NOVEMBRE "JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L'ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L'ÉGARD DES FEMMES"

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PORTRAIT DES SOEURS MIRABAL
RÉALISÉE PAR KATIA FLEURY-ODARTCHENKO

1960 - 25 novembre - 2025

25 novembre "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes" / Qui étaient les sœurs Mirabal, assassinées le 25 novembre 1960 et à qui l'ONU a dédié la "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes" ? / Les soeurs Mirabal assassinées le 25 novembre 1960 en République dominicaine sont des figures de la résistance à la dictature et au patriarcat. / Les soeurs Mirabal assassinées le 25 novembre 1960 en République dominicaine sont des figures de la résistance à la dictature et au patriarcat.  

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Qui étaient les sœurs Mirabal assassinées le 25 novembre 1960 ? 
 par Marine Rondonnier et Alizé Lutran Publié le 25/11/2024  Temps de lecture 7 mins
Le 17 décembre 1999, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 25 novembre "Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes", en hommage aux sœurs Mirabal, militantes dominicaines qui furent brutalement assassinées sur les ordres du dictateur Trujillo / Elles sont mortes pour avoir dit non à la dictature et au patriarcat.

"Ce qui m'a d'abord fasciné dans leur histoire, c'est leur courage de chaque instant. Elles sont nées en République dominicaine à une période où il y avait un dictateur absolument épouvantable qui s'appelait Trujillo. Elles lui ont résisté et ont été assassinées le 25 novembre 1960 sur ordre du dictateur, " raconte Catherine Pélage, directrice de la chaire d'études culturelles dominicaines consacrée aux sœurs Mirabal à l'Université d'Orléans.


Une histoire méconnue en France et en Europe

Les sœurs Mirabal, Patria, Minerva et María Teresa, surnommées les sœurs "Mariposas" (papillon) sont des héroïnes nationales en République dominicaine. Elles sont connues également aux États-Unis et en Amérique latine, mais leur histoire est peu connue en Europe et en France. C'est pourquoi Catherine Pélage en a fait un sujet d'étude et dirige une chaire qui leur est consacrée à l'Université d'Orléans.

Cette chaire est un accord entre l'Université d'Orléans et l'ambassade de la République dominicaine en France. "Ce travail de recherche a pour objectif de faire connaître une histoire qui mérite à tous égards d'être connue, mais aussi de développer la recherche sur la République dominicaine : littérature et culture très peu connues en France. Elle vise à organiser des événements culturels avec des cinéastes, des écrivains et des essayistes, mais aussi de créer à Orléans un fonds bibliographique consacré à la République dominicaine inauguré en février dernier," explique Catherine Pélage.

Les sœurs Mirabal : des femmes engagées et très en avance sur leur temps 

Élevées dans un milieu aisé, les sœurs Mirabal bénéficient d’une éducation de qualité. Elles grandissent sous la dictature de Rafael Trujillo, arrivé au pouvoir en 1930 à la suite d’un coup d’État. Rapidement, ce dernier impose son parti comme parti unique, attise jusqu’au massacre la haine envers les populations haïtiennes, développe un culte autour de sa personne et s’enrichit en préemptant des terres et des industries.

Contrairement à l’usage qui s’installe, les Mirabal n’affichent pas de portrait du dictateur chez eux, ce qui leur vaut d’être considérés hostiles au pouvoir en place. Invitée à plusieurs fêtes chez le dictateur, Minerva Mirabal repousse ses avances. Des trois sœurs, elle est la plus engagée contre Trujillo. Elle participe à des réunions clandestines d'opposition au dictateur. 

"C'étaient des femmes hors norme", explique Catherine Pélage. "Par exemple, Minerva Mirabal a été l'une des premières femmes à faire des études de droit en République dominicaine et à avoir un diplôme d'avocate. Elle n'a jamais pu exercer parce que le dictateur Trujillo lui interdisait d'exercer son métier. Mais elle avait une volonté de faire des études et de s'impliquer politiquement."

Autour des sœurs Mirabal et de leurs époux naît un mouvement dissident, le mouvement révolutionnaire du 14 juin, en hommage à une tentative d'insurrection durement réprimé le 14 juin 1959. Minerva et son mari veulent rassembler des groupes opposés à Trujillo pour préparer une révolution. En janvier 1960, Minerva, Maria Teresa et leurs maris sont emprisonnés. À leur sortie de prison, elles reprennent la lutte, conscientes du danger. "Ce dont nous sommes peut-être les plus proches est la mort, mais cette idée ne me fait pas peur : nous allons continuer à lutter pour ce qui est juste," déclara Maria Teresa Mirabal. 

Cette chaire est un accord entre l'Université d'Orléans et l'ambassade de la République dominicaine en France. "Ce travail de recherche a pour objectif de faire connaître une histoire qui mérite à tous égards d'être connue, mais aussi de développer la recherche sur la République dominicaine : littérature et culture très peu connues en France. Elle vise à organiser des événements culturels avec des cinéastes, des écrivains et des essayistes, mais aussi de créer à Orléans un fonds bibliographique consacré à la République dominicaine inauguré en février dernier," explique Catherine Pélage.
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Journée contre les violences faites aux femmes
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Le texte principal "¡AL MAL TIEMPO, BUENA JARA!"
est une variation d'un dicton populaire espagnol
"Al mal tiempo, buena cara" (Au mauvais temps, bonne mine)
 "Faire contre mauvaise fortune bon cœur" 

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