lundi, novembre 10, 2025

CHILI / LA COMMUNAUTÉ MAPUCHE POURSUIT SA MOBILISATION POUR RETROUVER JULIA CHUÑIL, DISPARUE EN 2024

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UN AUTOCHTONE BRANDIT LE DRAPEAU MAPUCHE LORS D'UNE MARCHE RÉCLAMANT
 UN TERRITOIRE AUTONOME POUR LES PEUPLES AUTOCHTONES DU CHILI ET LA
LIBÉRATION DES DÉTENUS PRO-MAPUCHES, À SANTIAGO, AU CHILI, EN 2024.
IMAGE D'ILLUSTRATION ESTEBAN FELIX

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RFI
Chili: la communauté mapuche poursuit sa mobilisation pour retrouver Julia Chuñil, disparue en 2024 / Au Chili, Julia Chuñil, une représentante de la communauté autochtone mapuche et défenseure de l'environnement, n’a pas donné signe de vie depuis un an. La septuagénaire occupait dans le sud du pays un morceau de terrain appartenant à un gérant d’une entreprise forestière avec qui elle était en conflit. Sa disparition a entraîné de nombreuses mobilisations partout dans le pays pendant plusieurs mois, poussant même le président Boric à réagir et exiger « que toute la lumière soit faite » sur cette affaire. Vendredi 7 novembre, plusieurs rassemblements ont eu lieu dans la capitale.

RFI Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné

Publié le : 08/11/2025 -  Temps de lecture 2 min

Une vingtaine de personnes était réunie et accusait les procureurs en charge de l’enquête sur la disparition de Julia Chuñil de manquements graves. Lucia Sepulveda fait partie de plusieurs organisations de la société civile. « J’ai l’impression d’être face à un État avec une justice patriarcale, car il s’agit d’une femme ; une justice raciste, car il s’agit d’une mapuche, et d’une justice classiste, car il s’agit d’une femme pauvre », s'insurge-t-elle.

Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025

«¡Es oficial! Somos el número 2 en la papeleta2️⃣✌️»
FLYER JANNETTE JARA

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

« On ne se sent pas en sécurité »

Juan Carlos Cárdenas, directeur d'Ecoceanos, une organisation qui défend les écosystèmes marins, dénonce quant à lui « le manque de transparence de la justice ». Il l’accuse aussi d’acharnement envers la famille de Julia Chuñil, dont certains membres auraient été soupçonnés de l’avoir fait disparaitre. Alors que pour lui, et beaucoup d’autres, le suspect principal est le gérant de l’entreprise forestière avec qui Julia était en conflit. Ce dernier l’avait même menacée et intimidée.

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L’affaire Julia Chuñil s’inscrit dans un climat hautement conflictuel entre le peuple mapuche, l’État chilien et de grands propriétaires terriens au sujet des terres ancestrales mapuche. Julia en revendiquait plusieurs hectares pour les préserver.

« C’est très inquiétant que des femmes cheffes de communautés indigènes disparaissent. On ne se sent pas en sécurité », déplore Diva Millapan, coordinatrice du réseau des femmes mapuche. Et de fait, l’Amérique latine détient le triste record du plus grand nombre d’activistes environnementaux assassinés.

Publié par Araucaria à 11:05 AM