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L’assemblée plénière des évêques du Chili s’est conclue ce vendredi 16 novembre. Dans leur communiqué final, évêques et administrateurs apostoliques du pays dressent un bilan des quatre jours de travaux, marqués surtout par la gestion de la crise des abus sexuels.
PHOTO ANSA |
Une collaboration avec le Parquet national
ABUS SEXUELS AU CHILI DESSIN ALFREDO MARTIRENA |
L’assemblée s’est penchée sur la « Déclaration, décisions et engagements des évêques de la Conférence Épiscopale du Chili » du 3 août dernier, pour effectuer un suivi des résolutions adoptées. Elle a aussi étudié, en présence de représentants de l’État, « le projet d’accord de collaboration mutuelle entre le Parquet et les entités de l’Église, pour l’enquête sur les délits d’abus sur mineurs commis par des clercs ». Les évêques doivent «formaliser cet accord» et débuter sa mise en application «dans les prochaines semaines».
À l’écoute du Christ souffrant
Dans ce communiqué, l’épiscopat chilien s’adresse longuement au peuple de Dieu, se montrant compréhensif devant l’indignation suscitée par le scandale des abus sexuels. «Nous acceptons et nous accueillons les justes critiques, qui nous aident à améliorer notre service pastoral», reconnaissent les évêques. « Il n’y a jamais de quelconque justification devant le crime que constitue l’abus sexuel sur des garçons, des filles, des adolescents et des adultes vulnérables », ajoutent-ils.
Depuis le mois d’août, les évêques chiliens ont déjà pris le temps de «sérieusement écouter, accueillir et découvrir les chemins pour accompagner les victimes qui ont voulu se réunir avec nous. C’étaient des moments de rencontre avec le visage souffrant du Christ et de grand apprentissage», expliquent-ils.
Inquiétude face à la violence
Par ailleurs, le communiqué final fait part de l’inquiétude des évêques chiliens face à la situation sociale du pays. Des tensions et des violences, en particulier dans des «établissements d’éducation», devraient «remettre en question l’accompagnement que nous apportons aux nouvelles générations», estiment les prélats. Ils se disent également déconcertés par le fait «que certains frères migrants n’aient pas trouvé de moyen de commencer une nouvelle vie dans notre pays, et qu’ils aient dû retourner sur leur terre d’origine».
On apprend aussi qu’une troisième Assemblée Ecclésiale Nationale se tiendra en mai 2020 dans le pays, afin de poser «les fondements de nouvelles orientations pastorales pour l’Église du Chili».
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