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Dans un entretien au « Monde », le philosophe italien critique la mise en place de mesures sécuritaires hors norme supposant qu’il faut suspendre la vie pour la protéger.
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GIORGIO AGAMBEN, VENISE, MARS 2002 PHOTO ULF ANDERSEN - AFP |
Philosophe italien de renommée internationale, Giorgio Agamben a notamment élaboré le concept d’«état d’exception» comme paradigme du gouvernement dans sa grande œuvre de philosophie politique Homo Sacer (Seuil, 1997-2005). Dans le sillage de Michel Foucault, mais aussi de Walter Benjamin ou d’Hannah Arendt, il a mené une série d’enquêtes généalogiques sur les notions de « dispositif » et de « commandement », élaboré les concepts de « désœuvrement », de « forme de vie » ou de « pouvoir destituant ». Intellectuel de référence de la mouvance des « ingouvernables », Giorgio Agamben a publié une tribune dans le journal Il Manifesto (« Coronavirus et état d’exception », 26 février) qui a suscité des critiques parce que, s’appuyant sur les données sanitaires italiennes d’alors, il s’attachait à la défense des libertés publiques en minimisant l’ampleur de l’épidémie. Dans un entretien au Monde, il analyse « les conséquences éthiques et politiques extrêmement graves » qui découlent des mesures sécuritaires mises en œuvre a fn de juguler la pandémie.
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