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Santiago du Chili, 3 mars 2020 (Prensa Latina) De nombreuses protestations et de violents affrontements entre manifestants et carabiniers ont marqué le premier lundi de mars dans plusieurs villes du Chili, avec un bilan encore indéterminé de blessés, de détenus et des dégâts matériels, rapporte aujourd’hui la presse locale.
DES AFFRONTEMENTS ONT OPPOSÉ LUNDI AU CHILI
PROTESTATAIRES ET FORCES DE L'ORDRE
PHOTO MARTIN BERNETTI
PHOTO MARTIN BERNETTI |
Comme d’habitude sur la place, la manifestation s’est déroulée dans un climat paisible, voire festif, au son des tambours et des chansons, mais dans les rues voisines, comme Vicuña Mackenna, Ramón Corvalá et La Alameda, ont eu lieu de violents affrontements avec les forces de police qui ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Les pompiers ont même dû intervenir pour un incendie qui a détruit ce qui restait d’une vieille maison appartenant au Ministère du Logement et de l’Urbanisme et qui avait déjà été brûlée il y a quelques semaines.
Des manifestations et des émeutes ont également été signalées dans plusieurs communes (municipalités) de la ville, où des centaines de manifestants ont participé à des concerts de casseroles, barricadé des routes importantes et ont été également dispersés par des canon à eau et des gaz lacrymogènes.
Des faits de cette nature se sont produits notamment dans les communes de Maipú, d´Estacion Central, de Punto Alto, de San Joaquin, de Conchalí et de Ñuñoa.
Face à l’ampleur des manifestations, la société Transantiago a suspendu le service des autobus urbains à partir de 22 heures, tandis que le métro a fermé de nombreuses stations durant la journée sur au moins quatre de ses itinéraires.
Des manifestations de masse ont également été signalées dans d’autres grandes villes du pays, comme Antofagasta au nord, Valparaiso au centre et Concepción au sud, qui ont donné lieu à des affrontements avec des carabiniers jusqu’à tard dans la nuit.
Radio Biobío a signalé qu’à Antofagasta, au moins deux personnes ont été atteints au visage par des tirs des forces de police, pratique qui a été dénoncée à plusieurs reprises depuis le début de la révolte populaire à la mi-octobre 2019.
Une vingtaine de jeunes, pour la plupart des étudiants, ont été arrêtés par les forces de police dans la ville de Calama.
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