samedi, mai 30, 2020

CHILI: LE COVID-19 FAIT GRIMPER LE CHÔMAGE À SON PLUS HAUT NIVEAU DEPUIS 10 ANS

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LA QUEUE DEVANT LA CAISSE D'ASSURANCE CHÔMAGE 
À SANTIAGO DU CHILI, LE 28 MAI 2020.
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Le taux de chômage a atteint les 9% en moyenne entre février et avril, selon l'Institut chilien de la statistique. Dans la capitale, Santiago, il y a plusieurs heures d'attente devant les bureaux de l'assurance chômage.
Plus de 200 mètres de queue et pas loin de deux heures d'attente. Les bureaux de l'assurance chômage ne désemplissent pas depuis fin mars à Santiago. L'épidémie de coronavirus a commencé dans le pays en mars, et les autorités s'attendent à une hausse encore plus forte du nombre de demandeurs d'emploi dans les prochaines semaines.
« Grâce aux données collectées par les chercheurs de l'université américaine Johns-Hopkins, qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »

FENÊTRE SUR COUR


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« SORTIES DU COCON »

vendredi, mai 29, 2020

VIRUS AU CHILI: PRÈS DE 1.000 MORTS, PLUS DE 90.000 CONTAMINATIONS

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« LE DOCTEUR RIEUX À SANTIAGORE »
DESSIN ALEN LAUZAN
Nouveau record de décès en 24 heures : l'épidémie de Covid-19 ne cède pas au Chili, où le nombre de morts atteint désormais 944 et les contaminations 90.638, selon les derniers chiffres officiels. En 24 heures, 3.695 cas de coronavirus ont été enregistrés dans le pays sud-américain de 18 millions d'habitants, et 54 personnes sont mortes de la maladie. La veille, 49 personnes étaient décédées.
ILLUSTRATION DE PTILUC
La plupart des malades décédés sont des personnes âgées souffrant d'autres pathologies, mais les autorités ont souligné récemment que la moitié des personnes contaminées ces dernières semaines avaient moins de 40 ans et qu'elles représentaient 12% des hospitalisations.
Le nombre de personnes guéries est désormais de 38.598.

La capitale Santiago, qui abrite 7 millions d'habitants, concentre plus de 80% des contaminations. L'occupation des lits en réanimation y est de 90%.

Le nombre de personnes hospitalisées dans le pays est de 1.350, dont 1.143 en réanimation, selon les autorités sanitaires.
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DESSIN ALEN LAUZAN
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jeudi, mai 28, 2020

LA PEINTRE CHILIENNE GRACIA BARRIOS S'EST ÉTEINTE À 92 ANS


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GRACIA BARRIOS
PHOTO PALOMA BAYTELMAN
Gracia Barrios Rivadeneira, née à Santiago, le 27 juin 1927, est décédé dans la même ville le 28 mai 2020. Elle fut une artiste peintre chilienne, Prix national d'arts plastiques 2011.
« ACONTECE », 1967
 GRACIA BARRIO
S
Gracia Barrios a exprimé son intérêt pour l'art dès son plus jeune âge. Son travail fut connu dans les années 60, participant à des expositions individuelles et collectives au Chili et à l’étranger. Avec son époux José Balmes, elle a formé un couple de premier plan de l'art chilien du 20ème siècle. Fille d'Eduardo Barrios et mère de la peintre Concepción Balmes, elle était une artiste soucieuse de l'expression plastique et des problèmes politiques et sociaux. 
PORTRAIT DE FEDERICO GARCÍA LORCA
PAR GRACIA BARRIO
S

Ses œuvres lui ont valu une réputation et un succès international de son vivant. Elle s’est éteinte, jeudi 28 mai, à l’âge de 92 ans. Partisane du gouvernement populaire de Salvador Allende et militante du Parti communiste, elle est contrainte à partir en exil en 1973 à Paris avec sa famille. 

COUVERTURE REVUE ARAUCARIA 
DESSIN GRACIA BARRIOS
Lors de son exil en France, Barrios et Balmes faisaient partie de la Brigade Luis Corvalán, plus tard baptisée Brigade Salvador Allende, avec les artistes José García, José Martinez et Guillermo Núñez, avec qui ils ont réalisé des fresques murales en Hollande, en Allemagne, en Italie et en France. Pendant son exil, Gracia participe à de nombreuses expositions individuelles et collectives. Les apports de Gracia Barrios à la graphique de l'exil chilien et des peuples en lutte ont été nombreux, depuis l'emblématique couverture du premier numéro de la revue Araucaria de Chile en passant par les nombreuses couvertures de vinyles, de flyers, tracts, prospectus et affiches de promotion de la solidarité avec la résistance chilienne.

«LA EXHALACIÓN DEL SURCO », 1990
 GRACIA BARRIO
S
Ces dernières années, l'artiste s'est tenue à l'écart de l'activité publique, elle souffrait depuis 2013 d’une maladie neurodégénérative. Actuellement, son œuvre est conservée par sa fille, l'artiste Concepción Balmes Barrios. 

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« MULTITUDE III » 1972
GRACIA BARRIOS,  COLLECTION MSSA
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samedi, mai 23, 2020

AU CHILI, LE CORONAVIRUS PROGRESSE ET ALIMENTE LA COLÈRE SOCIALE

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AU CHILI, LE CORONAVIRUS PROGRESSE
ET ALIMENTE LA COLÈRE SOCIALE
Des manifestations ont éclaté dans les banlieues pauvres de Santiago pour dénoncer l’insuffisance des aides de l’État face aux difficultés économiques.
6Temps de Lecture 3 Min

LE GOUVERNEMENT DISTRIBUE DES
 COLIS DE VIVRE AU MOMENT DE
L’ÉPIDÉMIE DE CORONAVIRUS, À
SANTIAGO DU CHILI, LE 22 MAI 2020
PHOTO  IVAN ALVARADO / REUTERS
Sur la plaza Italia, épicentre de la contestation qui a éclaté fin octobre 2019 à Santiago pour réclamer une société moins inégalitaire, les messages lumineux projetés par un groupe d’artistes militants sur la façade des immeubles ne parlent plus de « dignité », mais désormais de « faim », en référence à la situation que traversent les quartiers pauvres de la ville en raison du coronavirus. 
« Grâce aux données collectées par les chercheurs de l'université américaine Johns-Hopkins, qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »
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DESSIN LO COLE
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vendredi, mai 22, 2020

CHILI : « NOUS CONTINUERONS À MANIFESTER »

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CHILI : « NOUS CONTINUERONS À MANIFESTER »
« CHILI : NOUS CONTINUERONS À MANIFESTER»
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Le 18 mai, des émeutes de la faim ont explosé dans la banlieue de la capitale chilienne confinée. Les habitants dénoncent une grave crise sociale et le manque d’aides d’un gouvernement fortement critiqué depuis octobre 2019. Acteurs importants de la mobilisation, les mouvements féministes réclament un changement de société et s’organisent pour continuer les revendications après le confinement. 

“Le violeur c'est toi !” Ces mots ont résonné dans les rues au Chili, en Amérique latine et dans le monde entier dès octobre dernier. La performance a été créée par le collectif féministe chilien Las Tesis. Objectif : défendre les droits des femmes et des minorités, promouvoir l’égalité mais aussi dénoncer l’inaction de l’Etat, les dérives d’un système patriarcal et néolibéral et inviter à repenser la société. Car au Chili, le système politique et économique est de plus en plus critiqué, comme l’explique Jorge Saavedra Utman, enseignant à l’Université de Cambridge et expert en mouvements sociaux en Amérique latine.


Depuis octobre, les manifestants descendent régulièrement dans les rues pour dénoncer un mal-être qui s’enracine depuis plus de trente ans. Figures phares du mouvement, les collectifs féministes ont gagné en légitimité. Andrea Garmendia Gavia et Marcela Tapia Rezzio sont membres du collectif féministe Ckalama. Si la pandémie et le confinement les empêchent de se réunir physiquement pour mener leurs actions, elles s’activent sur les réseaux sociaux, bien décidées à poursuivre la lutte après le confinement.

Journaliste : Jonas Dunkel et Marion Roussey
Pays   : France

jeudi, mai 21, 2020

CONFINEMENT AU CHILI: NOUVELLE MANIFESTATION POUR UNE AIDE ALIMENTAIRE

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MANIFESTATION DANS UN QUARTIER DÉFAVORISÉ DE LA
COMMUNE DE LA PINTANA, À SANTIAGO, LE 20 MAI 2020.
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Une cinquantaine d'habitants d'un quartier populaire de Santiago du Chili, La Pintana, ont défié le confinement obligatoire en manifestant mercredi pour réclamer une aide alimentaire d'urgence, au moment où les Chiliens les plus pauvres souffrent de l'arrêt de l'activité économique.
Par RFI
 « LA FAIM », INSTALLATION LUMINEUSE 
 D’OCTAVIO ET ANDREA GANA / DELIGHT LAB
SUR LA FAÇADE DE LA TOUR TELEFÓNICA
  À SANTIAGO DU CHILI
   PHOTO TERESITA SALAS MORAN
Dans ce quartier traditionnellement ouvrier, défavorisé et à forte délinquance, des habitants ont défié le confinement décrété depuis vendredi dans la capitale. Ils ont protesté avec des banderoles, des barricades incendiées, des concerts de casseroles, et des slogans qui accusent le pouvoir de se désintéresser de leur sort.

« Grâce aux données collectées par les chercheurs de l'université américaine Johns-Hopkins, qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »
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DESSIN LO COLE
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dimanche, mai 17, 2020

CONTAGION. AU CHILI, SANTIAGO SE CONFINE COMPLÈTEMENT

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 41 428 CAS ET 421 DÉCÈS
À l’heure où nombre de pays se déconfinent, l’Amérique latine devient un nouvel épicentre de la pandémie. À Santiago au Chili, un confinement strict d’une semaine vient d’être décidé alors que le gouvernement avait commencé à autoriser une reprise partielle des activités.
DÉSINFECTION DES RUES 
CONTRE LE CORONAVIRUS,
DANS LA CAPITALE CHILIENNE, 

SANTIAGO, LE 16 MAI 2020 
PHOTO IVAN ALVARADO
La capitale chilienne est fermée : depuis vendredi 15 mai à 22 heures, les huit millions d’habitants de Santiago et de sa périphérie observent un confinement strict face à l’emballement de la propagation du Covid-19, écrit Biobiochile. Chacun doit rester chez soi. La circulation automobile est restreinte et réservée aux employés qui continuent de travailler dans les secteurs essentiels.
« Grâce aux données collectées par les chercheurs de l'université américaine Johns-Hopkins, qui recensent les cas et les décès confirmés, il est possible de suivre jour après jour l’évolution de l’épidémie au Chili. »

vendredi, mai 15, 2020

CORONAVIRUS AU CHILI : LA BATAILLE DES MÉDECINS URGENTISTES

CHILI : LA BATAILLE DES
 MÉDECINS URGENTISTES
 « CORONAVIRUS AU CHILI : LA BATAILLE DES MÉDECINS URGENTISTES» 
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L'actualité au Chili Coronavirus : une épidémie mondialeCoronavirus au Chili : la lutte des médécins urgentistes
Les habitants de la capitale du Chili, Santiago, sont totalement confinés à partir de ce vendredi 15 mai. Les cas de Covid-19 ont augmenté et dans la salle d’attente bondée de cet hôpital de la capitale, plus des deux tiers des cas sont liés au Covid-19. "Dans les hôpitaux publics" explique la docteure Paulina Los Rios, "il peut y avoir facilement sept à huit heures d’attente, le système de santé est saturé." Plus de la moitié des médecins travaille dans des cliniques privées, et près de 80% de la population dépend du système de protection de santé public. Paulina a dû acheter elle-même sa combinaison de protection. Une fois rentrée chez elle, le combat contre le virus continue, aidée par son mari.

LE GUIGNA S'INCORPORE À « L’ARCHE PHOTOGRAPHIQUE » DU NATIONAL GEOGRAPHIC

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PHOTO JOEL SARTORE
Le guigna, Leopardus guigna, est la 10 000ème espèce à rejoindre l’arche photographique de National Geographic (projet « Photo Ark » de Joel Sartore). Les scientifiques et écologistes estiment qu’il s’agit probablement là des premiers enregistrements audio de cette espèce jamais publiés. Filmé à Fauna Andina, au Chili.
« LE GUIGNA S'INCORPORE À L’ARCHE PHOTOGRAPHIQUE »
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NATIONAL GEOGRAPHIC
Un petit félin se faufile gracilement dans les broussailles et les forêts tropicales riches en fougères chiliennes et argentines. Son nom : le guigna.

jeudi, mai 14, 2020

EN MARCHE FORCÉE

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PIÑERA ACCORDE LA GRÂCE PRÉSIDENTIELLE À UN ANCIEN AGENT RECONNU COUPABLE DE CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ

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 LE CRIMINEL DEMÓSTENES CÁRDENAS SAAVEDRA 
Le président Sebastián Piñera a gracié un ex agent de l’ancienne direction des services d’intelligence de la dictature (DINA) qui « souffre d'un cancer en phase terminale », pour des « raisons humanitaires ». Il s'agit de Demóstenes Cárdenas Saavedra, un ancien fonctionnaire civil de la Force aérienne chilienne (Fach) qui fut reconnu coupable de plusieurs crimes dont l'enlèvement et le meurtre du militant communiste Staline Aguilera Peñaloza, dans le cadre de « l'opération Colombo ».
 ARRESTATION DE DEMÓSTENES CÁRDENAS 
PAR LA PDI EN NOVEMBRE 2018 
PHOTO EL DESCONCIERTO

Cette opération s'est déroulée entre 1974 et 1975, pendant la dictature militaire d'Augusto Pinochet, pour laquelle Cárdenas a été condamné en 2018 à 10 ans et un jour de prison. Depuis, il a été emprisonné dans une prison de luxe (Punta Peuco) pour les criminels de la dictature ; c'est-à-dire qu'il n'a purgé qu'un an et demi de la peine infligée. La famille de l'ancien agent de 65 ans a demandé la grâce présidentielle en raison de sa maladie, ce que le président a accepté le 30 avril.

LE CHILI DEMANDE AU FMI UNE LIGNE DE CRÉDIT D'ENVIRON 23,8 MILLIARDS DE DOLLARS

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« SAUVONS LES DEUX VIES ! »
DESSIN LANGER
Le Chili appelle le FMI à l’aide. L’institution financière a annoncé mardi que le pays avait sollicité une ligne de crédit de plus de 23 milliards de dollars, sur une période de deux ans. Demande qui doit être examinée « dans les semaines à venir », précise le Fonds. Il faut dire que le Chili, avant même l’apparition du coronavirus, était déjà secoué par une forte contestation sociale liée aux inégalités économiques dans le pays.
Avec plus de 20 000 dollars annuels, le Chili possède le revenu moyen par habitant le plus élevé d’Amérique latine. Mais il présente également le plus d’inégalités, avec des écarts plus de 65% supérieurs à la moyenne des pays de l’OCDE, les plus riches de la planète, selon une analyse de l’OCDE datant de 2018.

Une vingtaine de familles seulement constitue la classe la plus aisée. Le reste de la population subit un système ultra-libéral hérité de la dictature d’Augusto Pinochet, dans les années 1970-80, avec notamment un régime de retraite par capitalisation totalement individualisé : la plupart des pensions sont inférieures au salaire minimum, alors que les fonds de pension privés accumulent de gigantesques bénéfices.

Les Chiliens dépendent, au quotidien, de crédits à l’origine de situations d’endettement. Et pas seulement pour s’acheter des biens matériels : pour étudier, les jeunes Chiliens doivent souvent contracter de lourds emprunts.

Quant au système de santé, privatisé, il ne couvre que 60% des frais médicaux. Les médicaments sont au Chili les plus chers de la région.

En octobre dernier, une crise sociale d’envergure était née de l’augmentation du ticket de métro et des tarifs de l’électricité.

Autant d’inégalités à l’origine de situations parfois dramatiques, et que la crise liée au coronavirus ne fait que renforcer.

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