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IRACÍ HASSLER, LA MAIRE DE SANTIAGO.
PHOTO AFP
La communiste chilienne de 30 ans Irací Hassler, élue il y a une semaine à la tête de la capitale Santiago, symbolise le rejet des électeurs pour les partis politiques traditionnels.
PHOTO RODRIGO ARANGUA / AFP |
s'il y avait un visage pour incarner le coup de balai qu'a connu, dans la nuit de dimanche à lundi, le paysage politique chilien, ça serait le sien. Conseillère municipale de Santiago du Chili depuis cinq ans, l'économiste Irací Hassler a réussi à déloger de son siège le maire de centre droit Felipe Alessandri. La capitale sera désormais dirigée par cette jeune femme communiste et féministe de 30 ans, de mère brésilienne et de père chilien, qui avait activement participé aux manifestations étudiantes de 2011 pour réformer le système d'éducation. Une performance que le Parti communiste n'était jamais parvenu à réaliser, même sous la présidence de Salvador Allende au début des années 1970!
Un pied de nez au président conservateur Sebastián Piñera
Sa victoire est un pied de nez au président conservateur Sebastián Piñera, qui avait mis toutes ses forces dans la bataille pour triompher lors de cet important week-end électoral. Car les Chiliens n'ont pas seulement désigné leurs maires mais aussi voté pour choisir la future Assemblée constituante, chargée de réécrire d'ici un an la loi fondamentale du pays datant de la dictature militaire d'Augusto Pinochet (1973-1990). Surprise, ils ont opté en majorité pour des candidats indépendants, plutôt proches du centre gauche. À l'image d'Irací Hassler, qualifiée de "persévérante", "collective" et "combattante" par ses proches.