dimanche, juillet 18, 2021

PRÉSIDENTIELLE AU CHILI: SIX CANDIDATS SE MESURENT LORS DE PRIMAIRES OFFICIELLES

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Au Chili, plus de 14 millions de personnes devront élire cette année, en novembre, un nouveau président. Ce sera la première élection présidentielle depuis le mouvement social historique contre les inégalités lancé fin 2019 dans le pays. Une élection qui intervient alors que le pays vient de commencer à rédiger une nouvelle Constitution.Ce dimanche, six candidats se mesurent lors de primaires officielles. Ils ne seront plus que deux ce 18 juillet au soir : un candidat pour la gauche et un pour la droite.

par Justine Fontaine

À droite, ils sont quatre, quatre anciens ministres du président actuel Sebastian Piñera. L'ultra-conservateur Joaquin Lavín, défenseur du modèle néo-libéral hérité de la dictature du général Pinochet, est considéré comme favori. Face à lui, un tenant de la droite sociale, Mario Desbordes, mais aussi un économiste libéral sur les questions de société, Ignacio Briones, et enfin le centriste Sebastián Sichel, issu d'un milieu modeste.

De l'autre côté, à gauche, seulement deux candidats, plutôt en phase avec les revendications du mouvement social contre les inégalités. D'abord, le communiste Daniel Jadue, d'origine palestinienne. Il est maire d'une commune populaire de Santiago, où il a mené plusieurs innovations sociales : des médicaments et lunettes à bas coût, ou encore des logements sociaux. Il sera opposé à Gabriel Boric, un jeune député, ancienne figure des manifestations pour la gratuité de l'éducation en 2011.

La participation est généralement faible lors de ces primaires et, quel que soit le résultat, d'autres candidats devraient aller directement au premier tour de l'élection présidentielle. C'est le cas notamment de la candidate du parti socialiste, mais aussi de candidats indépendants qui pourraient se déclarer dans les prochaines semaines.

Le premier tour de l'élection présidentielle se tiendra en même temps que des élections législatives, en novembre prochain. Les élus pourraient voir leurs mandats interrompus si la nouvelle Constitution rédigée en ce moment est adoptée l'an prochain par référendum.