jeudi, mai 08, 2025

HABEMUS PAPAM : LÉON XIV, UN AMÉRICAIN AU VATICAN


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LE CARDINAL AMÉRICAIN ROBERT FRANCIS PREVOST A ÉTÉ ÉLU
PAPE CE JEUDI 8 MAI 2025. IL A PRIS LE NOM DE LÉON XIV. 
PHOTO ALBERTO PIZZOLI

Habemus papam : Léon XIV, un Américain au Vatican / Le cardinal américain Robert Prevost, 69 ans, vient d’être élu pape ce jeudi 8 mai 2025, et inaugure son pontificat sous le nom de Léon XIV. Le précédent qui avait pris le nom de Léon était Léon XIII, le pape de la « doctrine sociale de l’Église» . [ La fumée blanche / Robert Francis Prevost est le nouveau pape]

Golias

Le cardinal Prevost avait atteint ce qui semblait impossible : le consensus aux États-Unis. Dans un épiscopat marqué par la polarisation et l’ombre des « trumpistes » les plus fanatiques, le préfet du dicastère pour les évêques a su gagner le respect des modérés et la méfiance des ultras, qui voient en lui la continuité de l’esprit franciscain et non le retour au « catholicisme identitaire »… Son style de dialogue, son humilité et son expérience missionnaire au Pérou l’éloignent du cléricalisme de bureau et le rapprochent du peuple de Dieu.

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Pour beaucoup d’Africains, il est le profil idéal : ferme dans la doctrine, mais pastoralement ouvert sur des sujets comme l’accueil de la communauté LGTB, sans tomber dans les extrêmes ni dans des condamnations faciles. Sa capacité d’écoute et son respect de la diversité ecclésiale lui ont valu des sympathies sur un continent qui cherche l’équilibre entre tradition et miséricorde.

CHILE / PROPAGANDA ELECTORAL
ELECCIONES PRIMARIAS PRESIDENCIALES
DOMINGO 29 DE JUNIO DE 2025

En Amérique latine, le cardinal Prevost est « l’un des nôtres ». Après presque vingt ans au Pérou, d’abord comme missionnaire puis comme évêque de Chiclayo, il a une connaissance de première main sur les périphéries, la religiosité populaire et les défis sociaux du continent. Les cardinaux latino-américains apprécient sa proximité, son espagnol impeccable et surtout son courage : il a été le seul évêque, avec Barreto, Castillo y Nann, qui s’est rangé du côté des victimes de la Sodalicio. Il a défendu les journalistes Pedro Salinas et Paola Ugaz lorsqu’ils ont été poursuivis en justice pour avoir dénoncé les abus et la corruption de l’organisation. Il n’a pas hésité à affronter le pouvoir, même si cela lui coûtait des ennemis dans l’appareil ecclésial péruvien.

«Habemus Papam /Habemus Genocidium»
DESSIN DE PRESSE CARLOS LATUFF

Son faible profil médiatique et sa capacité de synthèse l’ont transformé en un pont entre les blocs opposés du collège cardinalice. Le Pape Léon XIV apparaît en définitive comme un modéré pour les progressistes, et fiable pour les conservateurs.

Dans le pouls silencieux du pré-conclave, alors que Rome bouillonnait de rumeurs en rumeurs, un nom gagnait en force et en consensus : Robert Francis Prevost. Américain de naissance, péruvien de cœur et de mère espagnole (un père français), le cardinal augustin est devenu la grande surprise de la dernière ligne droite. Son profil transversal le situe comme le pape capable d’unir ce que d’autres fragmentent, en plus d’être bien connu de tous les cardinaux pour avoir été le chef de la « fabrique » des évêques. 

José Manuel Vidal En partenariat avec Religion Digital https://www.religiondigital.org

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«Le Parti communiste du Chili présente ses salutations et ses
 félicitations au nouveau pape, Robert Prévost, Léon XIV.»
FLYER PCCH

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