Depuis le 28 septembre, le décès de Pierre Dubois a déjà provoqué au Chili un « rejeu de faille mémorielle»; en témoigne son intense traitement médiatique, et sa valorisation par les mouvements sociaux chiliens. En France, quelques semaines après la publication du libre de Denis Pelletier et de Jean-Louis Schlegel, À la gauche du Christ, et à quelques jours des 50 ans de l'ouverture du Concile Vatican II, l’événement s’insère dans une chronologie qui devrait également amplifier sa dimension politique, tout comme la publication le 19 octobre prochain (Karthala, collection signe des temps) d’un livre retraçant son engagement en tant que prêtre au service des travailleurs chiliens.
Arrivé au Chili en 1963, en tant que prêtre Fidei Donum, Pierre Dubois était originaire du diocèse de Dijon. Il avait choisi de vivre son sacerdoce dans ce pays d'Amérique latine, répondant comme d'autres prêtres français à l'appel lancé spécifiquement par le Pape Jean XXIII au cardinal Liénart en 1961. Son départ était aussi fortement motivé par son engagement au sein du mouvement d'Action Catholique Ouvrière (ACO).