[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]L’expansion planétaire du Covid-19 atteint le Chili à un moment décisif de son histoire récente. Depuis octobre, une révolte populaire inédite ébranle les fondements du modèle néolibéral instauré dès la dictature d’Augusto Pinochet (1974-1990). En cause, dans un premier temps, les fortes inégalités sociales qui se trouvent à la base du modèle et, dans un second temps, les violations des droits de l’homme commises par les forces de l’ordre lors de la révolte.
Contesté, le président Sebastián Piñera (droite, en poste depuis 2018 après un premier mandat effectué de 2010 à 2014) avait annoncé pour le 26 avril la tenue d’un référendum ouvrant la voie au remplacement de la Constitution de 1980, dont les principes et dispositions assurent l’ordre néolibéral. Mais la propagation du Covid-19 a contraint le repli de la protestation sociale et provoqué le report du référendum au mois d’octobre. En attendant, les réponses du gouvernement à la progression de la pandémie continuent d’alimenter les tensions à la base de la révolte.