samedi, avril 11, 2020

À BUCHENWALD, LES ANTIFASCISTES ONT PERDU LA GUERRE MÉMORIELLE

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« CHACUN REÇOIT CE QU'IL MÉRITE». 
PORTE DU CAMP DE CONCENTRATION NAZI BUCHENWALD
Avec la libération du camp de concentration de Buchenwald en avril 1945 s’achève un calvaire et commence une histoire. Celle de prisonniers, souvent communistes, qui sauvèrent des vies au prix de choix déchirants. Mais leur geste, célébrée par le régime est-allemand, se trouve brutalement remise en question lors de la chute du Mur. Les vainqueurs de la guerre froide entreprennent alors de réécrire l’histoire.
par Sonia Combe
PHOTO COLLECTION DU MÉMORIAL DE BUCHENWALD
Toute commémoration est un acte politique. On y tient des discours du dimanche dont la phraséologie, souvent convenue et répétitive, dissimule certaines intentions. Le 75ème anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz en Pologne en a apporté une nouvelle démonstration. Le 27 janvier dernier, chaque État, poursuivant son propre but, a énoncé sa (ré)vision de l’histoire. En Israël, l’historien Zeev Sternhell n’a pas mâché ses mots. Cette année, la commémoration du génocide a ainsi servi de « prétexte à l’annexion » des territoires palestiniens (1) (Haaretz, 31 janvier). Les survivants se sont trouvés relégués au rôle de figurants, alors même que la mémoire de leurs souffrances et de leur combat justifiait officiellement l’événement.
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MÉMORIAL DE BUCHENWALD
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